Une équipe d’EPI-PHAR, groupement d’intérêt scientifique qui réalise des études de pharmaco-épidémiologie à partir des données du SNDS (Système National des Données de Santé), vient de publier les résultats d’une étude appelée « Les données PMSI de l’activité ambulatoire du champ de la psychiatrie. Est-ce que le chaînage avec DCIR est devenu possible en 2021 ? » (lien en Source).
Rappel du contexte :
Depuis le 1er janvier 2020, les établissements PSY publics et ESPIC produisent un fichier VID-IPP (voir notre article « Format du fichier Vid-IPP (chaînage des IPP pour l’ambulatoire des établissements DAF PSY) ») qui associe à chaque IPP (identifiant Permanent du Patient) pris en charge en ambulatoire psy les données nécessaires à la création d’un numéro de chaînage dans la base nationale, sachant que les IPP sont propres à chaque établissement.
Puis, via MAGIC et PIVOINE, il est produit un fichier ANO-AMBU qui va lier les informations liées à l’IPP avec l’INS (Identifiant National de Santé) des patients.
Par ailleurs, l’IPP est codé dans les RAA (R3A une fois anonymisés).
Donc, pour relier l’activité ambulatoire PSY, codée dans les R3A, à la base nationale, il convient de chaîner les R3A aux ANO-AMBU qui, eux, vont faire le lien avec la base nationale.
La question à laquelle s’intéresse cette étude est alors la qualité de ces chaînages.
Principaux résultats pour 2021 :
# Sur les 2 538 009 lignes dans ANO-AMBU, 1 380 129 (54,4 %) sont exemptes d’anomalie concernant l’identifiant chaînable selon les différents codes retour.
# Sur les 22 607 536 R3A correspondent à 2 117 166 IPP différents (en moyenne 10,7 R3A par IPP), après jointure, 13 167 425 (58,2%) ont un identifiant chaînable sans anomalie signalée par les codes retour.
# Grande variabilité en fonction de l’établissement (de 0,0 % à 99,8 %) et régionale
# Sur les 13 167 425 R3A, 12 875 608 (97,8 %) ont leur identifiant chaînable dans le référentiel patient DCIR (base nationale), avec au total 978 979 identifiants chaînables différents.
Rapporté à l’ensemble des R3A, cela correspond à un taux de chainage de 57,0 %.
Cela a permis le chaînage des informations disponibles dans le SNDS par des éléments sur les actes ambulatoires en psychiatrie en 2021 (diagnostics médicaux…) pour près d’un million de personnes.
Source : Les données PMSI de l’activité ambulatoire du champ de la psychiatrie. Est-ce que le chaînage avec DCIR est devenu possible en 2021 ? – Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique (Volume 71, Supplement 1, Mars 2023)