En mars 2023, dans le cadre de ses travaux relatifs à la réforme du financement de l’hospitalisation du champ « Psychiatrie », l’ATIH a publié une synthèse sur la mesure des hospitalisations de longue durée à temps plein en soins libres (voir les slides en Source).
Ces séjours, peu nombreux en nombre de séjours (autour de 10% des patients à temps plein), sont étudiés, entre autres, du fait de leur poids disproportionné en journées (autour de 50% des journées HTP).
Un patient est considéré comme relevant de l’hospitalisation longue psy HTP si, sur une année passée glissante (donc une année passée à partir de la fin de son dernier séjour), il a connu un épisode de soins d’au moins 90 jours en hospitalisation longue psy HTP.
Il est donc possible, pour chaque établissement (seuls les établissements avec au moins 100 patients / an sont concernés), de calculer, via ses RIM-P sur 2 années consécutives, son taux d’hospitalisation longue psychiatrique et de le comparer à nombre attendu calculé par l’ATIH qui tient compte de nombreux paramètres propres à la file active des patients (âge, part des soins sans consentement, codage CIM, …), aux caractéristiques de l’établissement et à la population du territoire (nombre de psychiatres, densité de population, …) .Voir « Fiche descriptive Indicateur » (ATIH) pour les détails.
Cet indicateur (nombre de patients longue hospitalisation psy dans l’établissement / nombre attendu) est utilisé dans le calcul IFAQ depuis 2022, un des compartiments du nouveau modèle de financement de la psychiatrie depuis le 1er janvier 2022.
Une information intéressante complémentaire publiée dans une étude en 2020 par la même équipe ATIH : entre 2015 et 2018, entre 43% et 52% des patients avec une hospitalisation longue avaient un diagnostic schizophrénie.
Source : Comment mesurer les hospitalisations de longue durée en psychiatrie ? (ATIH – Mars 2023)