L’IGAS a récemment rendu public son bilan d’étape des Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) dans lequel est étudiée l’évolution des DIM au sein de ces GHT.
En synthèse, il est écrit :
« [17] La structuration des DIM de territoire est inégale, car tributaire d’effectifs insuffisants ou d’une
réserve à collaborer entre établissements, ainsi que d’une concentration de l’activité des équipes DIM
sur le codage de séjours et actes externes, au détriment de leur fonction d’analyse quantitative et
qualitative de l’activité au niveau du territoire »
A propos des DIM de territoire, le constat d’une « émergence difficile, souvent due à la pénurie de compétences médicales » est détaillé en 3 paragraphes :
« [205] Au chapitre des fonctions supports les DIM ne bénéficient pas de l’antériorité de coopération
ou de mutualisation qu’ont pu connaître les autres fonctions évoquées. Par ailleurs la fonction DIM
recouvre des activités jusqu’alors considérées comme stratégiques car touchant à la production des
données d’activité. Enfin, la fonction de garant, vis-à-vis des patients, de la confidentialité des
informations personnelles touchant à la santé ne militait pas pour la mutualisation des moyens et
encore moins pour le partage des bases de données. »
« [206] S’agissant de l’environnement organisationnel et informatique des DIM, la quasi-totalité des
GHT répondant à l’enquête IGAS déclare ne pas disposer d’un SI patient identique sur les différents
établissements membres (114GHT/121GHT).11 GHT déclarent disposer d’un entrepôt de données
quand 77 en ont un en projet ce qui laisse augurer une montée en charge progressive. Enfin au plan
structurel et organisationnel il convient de souligner que 91 GHT sur l’échantillon de 121 déclarent
leur DIM commun opérationnel. En creux, cela signifie que probablement une trentaine de GHT ne
répond pas encore à la prescription législative inscrite à l’article L6132-3 (I.-, 2°) du CSP. La
présentation d’un plan d’action concernant l’exhaustivité et la qualité des données est d’ores et déjà
une réalité pour 45 GHT tandis que le pilotage des analyses médico-économiques par le DIM commun
l’est pour 43 GHT. »
« [207] Sans que la mission ait cherché à le vérifier, la pénurie de compétences a été évoquée dans
quelques GHT comme frein au développement du DIM de territoire. Les résultats cités supra, sans
valider l’hypothèse, montrent cependant une mise en œuvre des DIM de territoire dont la
progressivité doit s’accélérer pour répondre pleinement aux objectifs. »