Le Service d’information médicale d’épidémiologie et d’économie de la santé du CHRU de Tours a communiqué, lors des journées EMOIS de mars 2022, les résultats d’un dispositif, implémenté en 2021, de contrôle qualité PMSI basé sur l’analyse automatisée de pièces du DPI pour proposer des codes CIM-10 valorisants.
Schématiquement, la démarche est la suivante :
- « Un algorithme décisionnel d’aide au codage reprenant des informations cliniques (posologie, symptomatologie, critères d’exclusion) a été validé par le DIM spécifiquement pour chaque contrôle qualité »
- A partir de la base des RSS, une fouille automatique est lancée dans les pièces du DPI (comptes rendus médicaux, résultats d’examens de radiologie, prescriptions…) pour repérer d’éventuels codes CIM-10 valorisant
- Vérification manuelle de la concordance code CIM-10 proposé automatiquement et DPI avec 3 situations possibles :
- contrôle qualité « accepté » lorsque le diagnostic était codé
- contrôle qualité « précisé » si un autre code était préféré
- contrôle qualité « refusé » si le code n’était pas justifié
Les résultats :
- 16 requêtes implémentées
- 255 RSS concernés sur 31 534 RSS filtrés.
Un commentaire : ratio de 0,8% qui montre bien que seule une approche automatisée a du sens pour « trouver » ces 0,8% - Pour un échantillon de 111 RSS analysé, 70 % étaient éligibles à revalorisation via le codage CIM proposé dont la majorité (73 %) était « acceptés » et près d’un tiers « précisé ».
- Le gain moyen en valorisation T2A des RSS « acceptés » était ≈ 1470 € et 1420 € pour les « précisés ».
Les auteurs concluent, entre autres, que « A terme, ce type de requêtes permettrait un codage automatique »
Source : OPTImisation du codage PMSI, semi-automatisé via le Centre de données cliniques (CDC) : OPTIC – Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique (Volume 70, supplément 1, mars 2022)