Sur la base régionale PMSI, l’ARS Ile de France a conduit une étude pour caractériser en SMR (ex SSR) les séjours dits « bed blockers » qui sont ces séjours prolongées pour des raisons qui ne sont plus médicales (lien en Source).
Une définition est donnée pour identifier ces séjours : un séjour sera qualifié de « bed blocker » si sa durée dépasse la somme de la durée moyenne de séjour et de l’écart-type du couple type d’autorisation – groupe nosologique (GN) auquel il se rattache.
L’étude a testé les facteurs potentiellement explicatifs de ces séjours via une méthode de régression logistique.
Résultats observés :
# Pour les enfants.
La présence d’un code « attente de placement », la présence d’actes médicaux et le nombre d’actes de rééducation au cours du séjour multiplient le risque d’être « bed blockers »
# Pour les adultes.
Un séjour avec code « attente de placement » a près de 2,6 fois plus de risques d’être « bed blocker » qu’un séjour sans ce code
Les séjours en autorisation 53 « cardiovasculaire » ont 2,3 fois plus de risques d’être « bed blockers » par rapport à des séjours en autorisation 50 « polyvalent »
Les séjours avec dépendance physique de 13 à 16 ont près de trois fois plus de risques d’être « bed blockers » que les séjours avec dépendance physique 4.
Les séjours avec les codes d’isolement social ou d’isolement dû au logement ont respectivement 1,3 et 1,5 fois plus de risques d’être « beds blockers » que les séjours sans ces caractéristiques.
Source : Les facteurs explicatifs des séjours « Bed Blockers » en SMR (Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique – Volume 71 – Supplément 1 – Mars 2023)