Santé publique et PMSI

Fin de la diffusion des bases régionales par les ARS aux établissements

Vous recevez actuellement des messages de vos ARS vous informant de la fin de la diffusion des bases régionales sur CD-ROM par vos ARS. Vous ne recevrez donc pas les données PMSI régionales 2014.

Cette interruption est la mise en pratique d’une des conséquences des travaux menés dans le cadre de la commission « Open Data en Santé » (lien en Sources ci-dessous) et des conclusions du Rapport sur la gouvernance et l’utilisation des données de santé (lien en Sources ci-dessous) qui tous concluaient que ce dispositif ne garantissait pas la  protection de ces données.

L’ATIH va mettre en place un service en ligne pour la fin d’année pour reprendre ce service (payant ?).

Commentaire : pour les médecins DIM et ingénieurs PMSI, cette interruption n’est pas très grave, car l’ATIH a mis en ligne le site ScanSanté qui donne accès à de riches données de codage PMSI issues des bases nationales 2014.

Sources : Rapport sur la gouvernance et l’utilisation des données de santé (septembre 2013) – Commission Open data santé.
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Conséquences médico-économiques de la dénutrition à l’hôpital

On connaît l’important et la complexité du codage des dénutritions avec les codes en E40 à E46 avec d’une part la difficulté à s’assurer de la traçabilité dans les dossiers des informations de diagnostics qui autorisent ces codages (mesure des pertes de poids, IMC, albuminémie, âge plus ou moins 70 ans) et d’autre par le caractère CMA en sévérité 2, 3 ou 4 de la plupart de ces codes pour le MCO et du code E45 pour le SSR.

Nous signalons donc la séance thématique qui s’est tenu le 18 mars dernier s’est tenu à la Faculté de Pharmacie de Paris sur le sujet de la dénutrition à l’hôpital avec 6 présentations : Continue reading

Réadaptation cardiaque hospitalière après infarctus du myocarde en France. Un exemple d’utilisation du PMSI SSR

Nous signalons une étude parue en février 2014 sur le sujet de la réadaptation cardiaque (RC) hospitalière en SSR après un infarctus du myocarde (IDM) en France, étude publiée par l’Institut de Veille Sanitaire.

Cette étude a été réalisée, entre autres, à l’aide des données des bases nationales PMSI SSR et MCO. La méthode a été la suivante :

Les données ont été extraites des bases nationales des résumés d’hospitalisation en court
séjour (PMSI-MCO) et en soins de suite et de réadaptation (PMSI-SSR). Dans un premier temps, les séjours
du premier semestre 2011 avec diagnostic principal d’IDM ont été sélectionnés dans le PMSI-MCO. Seuls
les premiers séjours des patients non décédés ont été conservés, puis chaînés dans le PMSI-SSR de
l’année 2011. La finalité principale de prise en charge a permis de distinguer les patients en RC des patients
hospitalisés en SSR pour un autre motif. Des régressions logistiques ont été réalisées pour comparer les taux
régionaux de RC.

Les codes CIM-10 pour repérés les IDM en MCO ont été I21 (9,?10% des séjours repérés), I22 et I23.

Pour repérer les RC en SSR, l’étude a sélectionné les FPPC suivant de la première semaine :

  • Z50.0 : 72,2% des patients concernés avaient cette FPPC
  • Z501, Z508, Z5188, Z540 et Z548 pour les autres

Cette sélection a été confrontée à d’autres référentiels ce qui a permis, par exemple, de constater que 3,7% des séjours avec la FPPC Z500 étaient mal codés.

Les résultats principaux de l’étude montrent que dans les suites d’un IDM, un tiers des patients a été hospitalisé en SSR : 22,7% pour RC et 10,0% pour une finalité « autre ». La proportion de patients en RC diminuait avec l’âge (de 40,6% entre 18 et 45 ans à
2,3% pour les 85 ans ou plus) et était plus basse pour les femmes que pour les hommes (taux standardisés sur
l’âge : 18,8% vs. 23,9%). Les disparités régionales sont marquées.

Source : Réadaptation cardiaque hospitalière après infarctus du myocarde en France : 

apports du PMSI-SSR. Publication INVS

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Un exemple d’utilisation du PMSI : l’identification des séjours potentiellement évitables (Journées EMOIS 2014)

Nous relayons la présentation d’une étude menée au CHU de Montpellier sur la question assez neuve de l’identification des séjours potentiellement évitables, étude présentée par le Dr Grégoire MERCIER lors des dernières journées EMOIS qui se sont tenues les 3 et avril 2014 à la Cité Universitaire à Paris.

Levons tout de suite une ambigüité. Ce terme d' »Hospitalisation Potentiellement Evitable (HPE) » est un faux ami : il faut entendre par là un séjour déclenché en théorie pour « motif sensible aux soins primaires », donc un séjour pertinent pour l’hôpital mais qui aurait pu être évité si la prise en charge amont avait été plus pertinente. Exemple avec la décompensation de certaines maladies chroniques comme le diabète ou l’insuffisance cardiaque.

On voit là tout l’intérêt du PMSI dans un but de santé publique pour mesurer dans la durée l’amélioration de la prise en charge des soins primaires : plus cette prise en charge sera efficiente, moins il y aura de séjours HPE !

Toute la question va donc être d’identifier ces séjours HPE : c’est l’objet de cette présentation que nous vous invitons à consulter (lien ci-dessous).

Le travail présenté s’inscrit d’ailleurs dans le cadre d’un projet OMS en région Languedoc Roussillon.

En l’état actuel des recherches, il s’avère difficile à l’heure actuelle, de proposer une définition universelle qui permettrait d’identifier simplement ces séjours, l’utilisation de 2 algorithmes donnant des résultats globaux très différents (2% de séjours en HPE dans un cas et 11,7% dans l’autre cas). Aussi le projet est-il orienté vers une prise en charge spécifique, en l’occurrence les maladies respiratoires chroniques.

Des travaux très intéressants qui se poursuivent, avec toute la prudence méthodologique qui s’impose, loin d’un fantasme gestionnaire réducteur qui consisterait à trouver une recette magique permettant de réduire facilement la part de ces séjours HPE à l’hôpital.

Source :JOURNÉES EMOIS PARIS 2014: HOSPITALISATIONS POTENTIELLEMENT ÉVITABLES EN FRANCE : COMMENT LES IDENTIFIER À PARTIR DU PMSI ? (durée vidéo : 19min36s)

Les autres présentations EMOIS 2014 : ici

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Etude « Améliorer la gestion des molécules onéreuses et valoriser la facturation des séjours hospitaliers associés »

Nous signalons la publication d’une étude produite par une équipe de l’Hôpital Nord Ouest de Villefranche-sur-Saône intitulée « Améliorer la gestion des molécules onéreuses et valoriser la facturation des séjours hospitaliers associés ».

Le résumé de l’étude :

Introduction

Depuis 2009, le système de régulation pour la maîtrise des dépenses des produits de santé hors Groupe Homogène de Séjour (GHS) s’est accentué et notre centre hospitalier s’est vu contraint pour la première fois par l’Agence régionale de santé (ARS) de conclure un plan d’action de maîtrise des dépenses.

Matériel et méthode

La mise en place de ce plan d’action s’est accompagnée d’une coopération entre le Département de l’Information Médicale (DIM) et la Pharmacie ayant pour objectif d’améliorer la gestion du bon usage des médicaments hors GHS, appelés molécules onéreuses (MO) dans ce travail, et de valoriser la facturation des séjours associés à leur utilisation.

Résultats

Au cours de l’année 2010, sur les 1793 prescriptions de MO recensées, 72 prescriptions correspondant à des situations exceptionnelles ont été identifiées (4 %). Les propositions de modification de codage effectuées par la pharmacie ont permis l’amélioration du codage de 82 séjours.

Discussion

Au départ, l’objectif de ce travail était d’effectuer un dépistage et un suivi des indications hors référentiels pour garantir à l’ARS que l’augmentation des dépenses de MO était justifiée. Finalement, cette coopération DIM-pharmacie a eu un impact financier pour 13 séjours de l’étude, avec un gain dépassant 30 000 euros sur une année.

Conclusion

Cette coopération DIM–Pharmacie semble indispensable pour la gestion et le bon usage des médicaments hors GHS.

Lien vers l’étude.

[crealist]

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