Santé publique et PMSI

Quand Google réagit aux symptômes

Google a fait de la santé et du traitement de l’information médicale un de ses principaux axes de développement. La preuve avec son nouveau service visant à informer et guider les patients requêtant des symptômes (1% des requêtes Google !). Google fera apparaître la liste des maladies associées, des fiches médicales et des options de traitement

Le contenu des fiches médicales a été conçu en collaboration avec des médecins de la Havard Medical School et de la Mayo Clinic.

Pour le moment le service est en test sur la version mobile aux Etats-Unis uniquement.

Source : Billet du blog Google du 20 juin 2016
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L’amélioration de la prise en charge des plaies chroniques (Etude Assurance Maladie)

Nous relayons une récente étude de l’Assurance Maladie relative aux prises en charge des plaies chroniques (ulcères de jambe, escarres, plaies du pied diabétique).

Après avoir rappelé l’importance du sujet (coût de prise en charge de l’ordre d’un milliard d’euros), l’étude résume des expérimentations internationales (Allemagne, Royaume Uni, Canada) et françaises (réseaux de soins, télémédecine, expérimentation « Sauve ma peau, maîtriser le risque escarre » menée en Ile de France de septembre 2013 à juin 2014).

De ces expérimentations,il ressort que l’amélioration de la prise en charge des plaies est fonction de 3 variables :
– diminution des durées de cicatrisation
– diminution des taux de récidive
– diminution de la prévalence des escarres

Les taux d’hospitalisation à 2 mois pour les patients sont de :
– 30% pour les escarres
– 14% pour les ulcères
– 19% pour les plaies du pied diabétique (PPD)

Intéressant (slide 12) : les durées de cicatrisation détaillées par type de plaies

Source : Améliorer la prise en charge des plaies chroniques (Assurance Maladie – 18 mars 2015)
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La qualité métrologique du PMSI pour les AVC (Etude InVS)

Nous signalons une étude de l’INVS (Institut National de Veille Sanitaire) qui s’est intéressée à la possibilité d’utiliser la base nationale du PMSI pour estimer l’incidence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) en France, en mesurant sa valeur prédictive positive (VPP).

L’étude a impliqué 31 hôpitaux (15 CHU et 16 CHG) qui ont extrait au hasard des dossiers dont la cause était un AVC ou un AIT (Accident Ischémique Transitoire) via le codage CIM-10 puis un neurologue a revu ces dossiers dans chaque hôpital pour juger de la VPP du PMSI.

Trois algorithmes ont été évalués :

• l’algorithme 1 a sélectionné les séjours pour lesquels un des résumés d’unité médicale (RUM) mentionnait
en diagnostic principal un des codes suivants de la CIM-10 : I60 (hémorragie sous-arachnoïdienne) ;
I61 (hémorragie intracérébrale) ; I62.9 (hémorragie intracrânienne non traumatique, sans précision) ;
I63 (infarctus cérébral) ; I64 (AVC au mécanisme non précisé) ; G45 (AIT et syndromes apparentés) ;
G46 (syndromes vasculaires cérébraux) ; G81 (hémiplégie) ;

• l’algorithme 2 a sélectionné les séjours avec un diagnostic principal d’AVC dans les résumés de sortie
anonymes (RSA) ;

• l’algorithme 3 appliquait la même logique que l’algorithme 1, mais en considérant le code porté par le service
le plus spécialisé ayant pris en charge le patient

L’étude auquel nous renvoyons en lien détaille les résultats obtenus pour chacune de ces approches.

En conclusion, l’étude nous dit :

Il est possible d’établir un algorithme permettant d’améliorer la capacité du PMSI à identifier l’AVC et l’AIT avec une VPP supérieure à 88%. Le PMSI pourrait donc être un outil de mesure du poids de l’AVC en France, à condition d’associer à la mesure de la VPP une mesure de la sensibilité, qui fera l’objet d’un travail ultérieur en prenant comme référence les trois registres de population spécialisés sur l’AVC en France

Source : EVALUATION DE LA QUALITÉ MÉTROLOGIQUE DES DONNÉES DU PMSI CONCERNANT L’ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL EN FRANCE (Etude InVS – Août 2015)
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Les personnes de plus de 70 ans et les SSR (Etude DREES)

Nous signalons une nouvelle étude de la DREES dédiée aux personnes de plus de 70 ans en SSR et s’appuyant sur le PMSI SSR nationale (année de référence : 2011).

Quelques résultats :

#1 Les patients de 70 ans ou plus représentent plus de la moitié des séjours de SSR. La moitié d’entre elles sont âgées de 80 à 89 ans

#2 À l’issue des séjours de SSR, plus des deux tiers des personnes regagnent leur domicile ou intègrent un substitut de domicile (établissement d’hébergement pour personnes âgées, maison de retraite, etc.). 13 % des séjours se terminent par une orientation vers un service de médecine ou de chirurgie et 5 % par un décès. A noter qu’en 2011, 10% des séjours codés n’avaient de destination renseignée. 

#3 Les lésions traumatiques (généralement des fractures, dont 58 % de fractures du fémur) ou dues à d’autres conséquences de causes externes (intoxications, brûlures, complications de soins médicamenteux ou chirurgicaux) sont le principal motif de séjour en SSR (18 % des séjours). Voir l’étude pour le détail des autres motifs de séjour en SSR.

Source : « Soins de suite et de réadaptation : les personnes de 70 ans ou plus effectuent la moitié des séjours » (Etude DREES – Décembre 2015)
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Identification de profils de parcours de soins des patients ayant eu un infarctus du myocarde (Etude CHU Nîmes)

Suite à ses 8èmes Journées Grand Sud de l’Information Médicale qui se sont tenues à Nîmes les 4 et juin dernier, le COLRIM (Collège du Languedoc Roussillon en Information Médicale) a pris la très heureuse et très recommandable initiative de publier les supports des différentes présentations de ces 2 journées.

Parmi celles-ci, nous relayons plus particulièrement une étude menée par le Laboratoire de Biostatistique,
Epidémiologie (BESPIM) du CHU de Nîmes et le Laboratoire d’Informatique, de Robotique et de Microélectronique de Montpellier (LIMM) relative aux caractéristiques des parcours de soins parmi les patients ayant eu un infarctus du myocarde (IM). 

L’étude a été menée à partir de la base nationale PMSI MCO de 2009 à 2011 en sélectionnant les patients ayant eu au moins un acte de cardiologie interventionnelle au cours de l’année 2009, soit une base de 86 318 patients représentant 43 290 enchaînements différents de GHM de leurs séjours dans le temps 

Résultats principaux :

puce  Motif fréquent : IM aigu suivi de angine de poitrine/insuffisance cardiaque/autre sténose coronarienne.

puce Motif spécifique pour les > 65 ans : Intervention sur la rétine Intervention sur la rétine

puce Motif spécifique pour les femmes avec plus de 2 hospitalisations : Affections de l’appareil génital féminin

A noter que le support présente clairement quelques concepts très utiles d’analyse PMSI : contextes, notion de séquence, motif séquentiel, motif séquentiel discriminant pour un contexte.

Source : RECHERCHE ET VISUALISATION DE PATTERNS DANS LES PARCOURS DE SOINS DES PATIENTS AYANT EU UN INFARCTUS DU MYOCARDE (CHU Nimes – 8ÈMES JOURNÉES GRAND SUD DE L’INFORMATION MÉDICALE 2015 NÎMES – 4 juin 2015)
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