Recettes T2A MCO

Tarifs des suppléments MCO 2018 (OQN et DGF)

L’arrêté tarifaire MCO 2018 vient d’être publié. Concernant les tarifs des suppléments MCO, en 2018 qui s’appliquent à partir du 1er mars 2018, retenons :
# Pas d’évolutions des tarifs DGF entre 2017 et 2018
# Une hausse de 3,36% des tarifs OQN entre 2017 et 2018
# La création de 2 nouveaux suppléments TDE et TSE : voir article « Nouveaux suppléments MCO Transport Définitif (TDE) et Transport Séance (TSE) à partir du 1er octobre 2018« 

Tarifs des suppléments MCO 2018 DGF :

code suppléments libellé Tarif
 REP supplément de réanimation pédiatrie 911,37 €
 REA supplément de réanimation 804,07 €
 STF supplément de soins intensifs 402,51 €
 SRC supplément de surveillance continue 322,01 €
NN1 supplément néonatalogie 303,79 €
NN2 supplément néonatologie avec soins intensifs 455,67 €
NN3 supplément réanimation néonatale 911,37 €
 DIP supplément dialyse péritonéale 44,84 €
RAP supplément radiothérapie 69,99 €
ANT supplément antépartum 366,74 €
SDC Supplément défibrillateur cardiaque 13 445,19 €
TDE Supplément transport définitif 121,69 €
TSE Supplément transport séance 144,20 €

Tarifs des suppléments MCO 2018 OQN avec la comparaison avec 2017 :

Code Libellé supplément Tarif 2018 Tarif 2017 Evolution
REP supplément de réanimation pédiatrique 759,50 € 734,81 € 3,36%
REA supplément réanimation 648,84 € 627,75 € 3,36%
STF supplément soins intensifs 324,42 € 313,87 € 3,36%
SRC supplément surveillance continue 259,54 € 251,10 € 3,36%
NN1 supplément néonatalogie 255,70 € 247,39 € 3,36%
NN2 supplément néonatalogie avec soins intensifs 384,31 € 371,82 € 3,36%
NN3 supplément réanimation néonatale 759,50 € 734,81 € 3,36%
DIP supplément dialyse péritonale 45,19 € 43,72 € 3,36%
ANT supplément ante partum 181,23 € 175,34 € 3,36%
SDC supplément défibrillateur cardiaque 11 927,98 € 11 540,23 € 3,36%
TDE supplément transport définitif 121,69 €    
TSE supplément transport séance 144,20 €    

Sources :
Arrêté tarifaire MCO 2018
Tarifs suppléments MCO 2018 (format Excel)
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Nouveaux suppléments MCO Transport Définitif (TDE) et Transport Séance (TSE) à partir du 1er octobre 2018

Mise à jour 25 septembre 2018 : voir article « Nouveau FICHSUP pour le recueil des suppléments TDE et TSE à partir de M10 2018« 

Annoncés dans la LFSS 2017 (lien en source), la création de 2 nouveaux suppléments MCO liés aux frais de transports inter-établissements vient d’être officialisée dans l’arrêté « Prestations » de 2018 (lien en source).

Ces 2 suppléments sont le supplément Transport Définitif (TDE) et le supplément Transport Séance » (TSE) avec, comme pour les autres suppléments MCO, un tarif DGF et un tarif MCO. 

La LFSS 2018 (lien en source) précise toutefois que ces 2 suppléments entreront en vigueur au 1er octobre 2018 et non au 1er mars 2018 comme les autres suppléments MCO.

Définition du TDE
Le transport d’un patient hospitalisé, pris en charge par les établissements de santé et correspondant à un transfert entre deux établissements de santé d’une durée supérieure à deux jours, donne lieu à facturation d’un supplément au séjour dénommé « transport définitif » (TDE) par l’établissement depuis lequel le patient est transféré, en sus des GHS et forfaits de dialyse en D.

Définition du TSE :
Le transport d’un patient hospitalisé, pris en charge par les établissements de santé et correspondant à un transfert entre deux établissements de santé d’une durée inférieure à deux jours donne lieu à facturation d’un supplément au séjour dénommé « transport séance » (TSE) :
par l’établissement prestataire, en sus des GHS, lorsque ce transfert a pour objet la réalisation d’une prestation de séjours ou de soins correspondant à un GHM de la CMD 28 à l’exception des GHM 28Z14Z, 28Z15Z et 28Z16Z, donc correspondant aux séances de chimiothérapie,de dialyse ou de radiothérapie.
par l’établissement demandeur, en sus des GHS, lorsque ce transfert a pour objet la réalisation d’une prestation correspondant aux dialyses en UDM, à domicile ou en autodialyse (forfait D)

Tarifs TDE 2018 : 121,69 € (OQN et DGF)
Tarifs TSE 2018 : 144,20 € (OQN et DGF)

Sources :
Arrêté « prestations MCO » 2018 (article 2)
LFSS 2017 (article 80)
LFSS 2018 (article 67)

La prise en charge de la précarité dans un contexte de financement de type T2A. Exemple d’une UF hospitalisation grossesses.

Nous signalons le mémoire de sage-femme de Mme Adeline Régnier, soutenu en 2014,intitulé « LA PRISE EN CHARGE DE LA PRÉCARITÉ DANS UN CONTEXTE DE FINANCEMENT DE TYPE T2A – Étude de cohorte dans l’unité fonctionnelle hospitalisation grossesses au CHU de Clermont-Ferrand ».

Cette étude intéressera les CH concernés par ces problématiques de surcoût liés aux séjours de patients en précarité, en contexte T2A.

Le résumé du mémoire : 
« La tarification à l’activité (T2A) est un système de financement des établissements de santé qui associe le paiement à l’activité réalisée, celle-ci étant définie par des épisodes de soins. Le financement est donc directement lié à l’activité. Certains auteurs ont montré que la dimension sociale du patient pouvait avoir un impact sur la performance médico-économique des établissements de santé. La prise en charge des personnes en situation de précarité serait responsable de surcoût hospitalier. L’objectif de la présente étude est de mesurer le potentiel surcoût hospitalier lié à la prise en charge de la précarité et d’en donner une première estimation.

Il s’agit d’une étude de cohorte comptant 120 patientes pour 133 séjours hospitaliers dont le recueil prospectif a été mené pendant 64 jours dans l’unité fonctionnelle hospitalisation grossesses du CHU de Clermont-Ferrand. La mesure de la précarité a été effectuée à partir du score EPICES réalisé de manière semi-directive auprès des patientes. Une situation de précarité est retenue lorsque le score EPICES est ≥ 30.

La durée moyenne de séjour observée est de 9,6 jours pour les patientes ayant un score ≥ 30 contre 6 jours pour celles ayant un score <30. La différence entre la durée moyenne de séjour observée et la durée moyenne de séjour standardisée est de 3,9 jours pour les patientes ayant un score ≥ 30 contre – 0,4 pour celles ayant un score <30.

Le surcoût estimé du fait de cette différence est d’environ 460 000 euros à l’année.

Les résultats sont en faveur d’une différence de « performance » hospitalière dans la prise en charge des patientes en fonction de leur situation de précarité ou non. D’autres surcoûts ont été identifié tels que l’intervention d’un professionnel extérieur, de l’assistante sociale et du bureau des entrées ainsi que l’organisation de la sortie de la patiente par la sage-femme. Il semble fondamental de développer un système pertinent d’identification et de valorisation de la précarité dans la T2A. »

Source : La prise en charge de la précarité dans un contexte de financement de type T2A (mémoire sage-femme par Adeline Régnier)

Contrôle T2A MCO et jugement souverain du professionnel de santé

Nous signalons un récent jugement du TASS de Savoie suite à contestation d’indus faisant suite à un contrôle T2A et commenté par le cabinet d’avocat Houdart.

Au-delà des particularités du dossier (les médecins contrôleurs avaient modifié les « fiches argumentaires OGC* » postérieurement à leur contre-signature par le médecin DIM de l’établissement !), ce jugement rappelle des principes intéressant tous les établissements MCO : 

# « Le respect du principe du contradictoire impose que l’établissement qui se voit notifier un indu puisse comprendre précisément sur quels calculs il se fonde. La caisse ne peut prétendre qu’elle respecte le principe du contradictoire en fournissant simplement patient par patient, le montant total de l’indu. Elle doit procéder de manière détaillée, en expliquant clairement quels sont les actes qui ont été in fine cotés et acte par acte, quel est le taux de prise en charge qui a été in fine appliqué« .

# Le tribunal consacre à plusieurs reprises le principe du jugement souverain du professionnel de santé prenant en charge le patient

# L’application de la circulaire frontière ne justifie pas des indus par rapport à des séjours hospitalisés si le dossier patient démontre une surveillance médicale, une prise en charge pluridisciplinaire paramédicale et médicale justifiant l’occupation d’une place ou d’un lit ou l’existence d’un risque (personnalité, âge ou état de santé du patient, médicament injecté comme le Venofer, …)

* OGC : Outil de Gestion des Contrôles, outil mis à disposition par la CPAM lors des contrôles pour tirer au sort des séjours et permettre au médecin chargé du contrôle sur site et à son équipe de visualiser les informations codées par l’établissement relatives à chacun des séjours à contrôler et saisir si nécessaire, en regard, d’autres codages.

Source : « T2A : un TASS rappelle à l’ordre une CPAM »
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Création d’un tarif intermédiaire entre les consultations externes et l’HdJ en 2017

Le rapport d’étape VERAN sur l’évolution du mode de financement des établissements de santé publié fin mai 2016 avait suggéré la mise en place d’une tarification intermédiaire entre la consultation externe et l’HDJ, en particulier pour valoriser des soins pluri-professionnels et pluri-disciplinaires ambulatoires, sans recours à un plateau technique ou mobilisation d’une place d’hôpital.

On sait bien que ces prises en charge sont sous-financées aujourd’hui en ACE et qu’elle ne sauraient dans le même temps basculer en séjours d’HdJ (cf pas de légitimité médicale, circulaire-frontière).

Exemple du suivi de patients diabétiques : outre la consultation médicale, le patient diabétique est susceptible de voir un ophtalmologue pour un fond d’œil, une diététicienne pour des conseils diététiques, une infirmière pour l’utilisation d’un holter glycémique.

Cette proposition est reprise dans le PLFSS 2017 et a donc de grandes chances d’aboutir en 2017.

Sources : Rapport VERAN (Mission sur l’évolution du mode de financement des établissements de santé – Rapport d’étape) – Chapitre 3-2-2 – Dossier de presse PLFSS 2017
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