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CSARR et points IVA : qu’est-ce-qui change ?

La modulation des recettes des établissements SSR par les points IVA a été reconduite de 2013 à 2015 en attendant la bascule en complète T2A en 2016 avec vraisemblablement un nouveau modèle basé sur les séquences de soins et non plus les RHS.

En attendant, les points IVA vont continuer en 2013, 2014 et 2015 à servir à moduler les recettes des établissements, en général pour une part de 5% à 10%. Sur ces 3 prochaines années de plus en plus de recettes devraient ainsi dépendre de l’activité : Molécules Onéreuses, Plateaux techniques spécialisés, hausse de la modulation IVA, etc…

Par ailleurs, depuis le 1er juillet 2012, les établissements basculent en CSARR le codage de leurs activités de rééducation et de réadaptation, la date officielle de bascule étant le 1er janvier 2013 avec une tolérance jusqu’au 30 juin 2013.

Quels sont les changements à attendre de cette bascule en CSARR au niveau des points IVA ? les montants de points IVA vont-ils baisser ou augmenter ? va-t-on pouvoir comparer les périodes « avec CdARR » d’avec les périodes « avec CSARR » ?

Pour répondre à ces questions, il convient tout d’abord de rappeler que la bascule en CSARR ne va concerner, par définition, que le score IVA dit ARR, et non les scores IVA de dépendances physiques et cognitives, les scores IVA liés à l’âge, à une des 3 FPPC Z501, Z508 et Z500, à la GMD, aux co-morbidités ou au type d’hospitalisation. Le score IVA total est la somme de tous ces scores IVA.

Le pourcentage représenté par le score IVA ARR est évidemment fonction des spécificités de chaque établissement. Pour un ordre de grandeur, basé sur nos constatations chez nos clients établissements SSR, on peut avancer, prudemment, les ratios de 15 à 30% du total des points IVA. Donc, l’impact du passage en CSARR va concerner de 15 à 30% du nombre total de poins.

Second point à analyser : les correspondances entre les actes CSARR et les activités du CdARR. La tutelle a effet décidé de conserver en l’état l’algorithme de calcul du score IVA ARR avec, entre autres, la limite de 5 pour valoriser ou pas une activité au sein d’un RHS via la division des pondérations des actes d’ARR par le nombre de jours de présence dans le RHS, la pondération à 0,5 pour les 4 activités de BI, CO, PH et BA, etc….

Mais, du coup, s’est posée la question de la correspondance entre les activités (Bilans BI, Rééducation Mécanique ME, etc…) qui, elles, ne changent pas et les nouveaux actes CSARR. Le choix qui a été fait a été une table de correspondance (voir lien ci-dessous), avec 2 nouveautés :

– certains actes CSARR, peu nombreux, n’ont pas de correspondance en activité (exemple GLQ+043) et donc n’apporteront jamais de points IVA

– de nombreux actes CSARR ont 2 ou 3 correspondances avec des activités. Etant donné la notion d’acte global pour les actes CSARR, cela est assez logique, les actes CSARR recouvrant dorénavant de nombreuses phases, avec par exemple très souvent un bilan. Concrètement cela signifie que l’acte CSARR qui a par exemple 3 activités va compter pour ces 3 activités avec la pondération propre à chaque activité. Du coup, il n’est pas possible de prédire simplement l’évolution du nombre de points IVA, à activité et pratique médicale constante, entre la période de codage avec « CdARR » et la période de codage « avec CSARR ».

Nous disposons déjà de premiers retours mais il est encore un peu tôt pour communiquer dessus, de nombreux autres paramètres pouvant fausser les résultats (qualité de codage pré/post CSARR, exhaustivité, calage des thésaurus, etc…). Ce que l’on peut dire à cette heure c’est que les résultats changent souvent significativement !

Tableau de correspondance des actes CSARR avec les activités du CdARR et leur pondération

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La règle des 48 heures pour les permissions en SSR en hospitalisation complète

De nombreux SSR accordent régulièrement des permissions le week-end à toute ou partie  de leurs patients. On sait que si la permission dépasse 48 heures, le séjour, en hospitalisation complète, s’arrête. Si le patient revient au bout de 3 jours, l’établissement créera un nouveau séjour.

Se pose alors la question de savoir ce qu’on entend par « 48 heures ».

Le Guide Méthodologique nous donne 2 références à ce propos :

1 – Au chapitre 2.1.2, le Guide nous dit « Une absence provisoire du patient dite permission n’est pas à considérer comme une sortie, elle ne doit pas faire clore le séjour. Dans son cas, les dates d’entrée et de sortie de l’unité médicale (UM) indiquées dans le RHS sont celles du début et de la fin de l’hospitalisation dans l’UM au cours de laquelle la permission a eu lieu. Sa durée maximale est de quarante-huit heures (article R. 1112-56 du code de la santé publique).  » Cet article R. 1112-56 (lien ci-dessous) est très clair.

Donc, par exemple, un patient sorti le vendredi à 16h00 et rentré le dimanche à 18h00 a dépassé de 2 heures la durée maximale de 48 heures et ne rentre pas dans le cadre d’une permission.

2 – Par ailleurs, au chapitre 2.1.3.1, le Guide Méthodologique nous indique comment comptabiliser les jours de présence dans le RHS :  » Le jour du départ en permission n’est comptabilisé comme une journée de présence que si le départ du patient a lieu après 12 heures (midi). Le jour du retour de permission n’est comptabilisé comme une journée de présence que si le retour du patient a lieu avant 12 heures (midi). »

Si nous reprenons notre exemple du patient sorti un vendredi à 16h00 et rentré le dimanche à 18h00, nous n’avons que 2 journées d’absence, puisque le vendredi est compté comme présent (sorti après 12h00). Donc le séjour ne s’interrompt pas.

Quelle solution choisir ?

Dans les faits, nous constatons que, d’un point de vue PMSI, c’est la 2eme référence qui est privilégiée.

Ainsi, les permissions du vendredi après midi au dimanche avant midi n’interrompent pas un séjour SSR en hospitalisation complète.

Guide Méthodologique SSR

Article R. 1112-56 du code de la santé publique.

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Premiers retours de codage CSARR : le codage des évaluations initiales et finales et les modulateurs de lieux

Depuis le 2 juilllet 2012, de plus en plus d’établissements SSR basculent le codage de leurs actes de rééducation et de réadaptation en CSARR. Et du coup des précisions sont apportées peu à peu au Guide de lecture et de codage du CSARR (lien dans la liste des liens du blog) :

  • Concernant le codage des modulateurs de lieux (rappelons qu’il existe aussi les modulateurs liés aux patients). Le Guide CSARR nous dit « Un modulateur caractérise une circonstance particulière de réalisation d’un acte. » Concrètement cela signifie pour les modulateurs de lieux que l’acte est réalisé dans un lieu inhabituel. Il y a là une vraie réflexion pour les DIM pour déterminer la liste des lieux « inhabituels » pour les actes concernés pour son établissement. Autrement dit un lieu « inhabituel » pour un acte CSARR donné dans un établissement peut très bien ne pas être « inhabituel » pour un autre établissement
  • Concernant l’évaluation initiale, le Guide nous dit « l’évaluation initiale est codée au début de la prise en charge. » et pour l’évaluation finale  » l’évaluation finale ne se code qu’à la fin de la prise en charge ou à la sortie et n’est à coder qu’une seule fois par séjour ».  Cela signifie-t-il qu’il n’y ait qu’un codage d’évaluation initiale ou finale quelque que soit le nombre de types d’intervenants ?

La réponse est non, dans la mesure où l’intervenant qui a réalisé l’évaluation initiale ou finale l’a bien réalisée en totalité.

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La Cour des Comptes audite les activités SSR

Le 13 septembre 2012, la Cour des Comptes a rendu public son rapport sur les dépenses de santé avec un volet particulier pour les activités SSR (lien en fin d’article).

Ce chapitre sur les SSR, d’une trentaine de pages, rappelle l’état des chantiers et des problématiques en cours : ENCC SSR depuis 2009, financement en pleine T2A repoussé de 2013 à 2016, études MO et « Plateaux techniques et appareillages », choix de l’unité de valorisation (la journée ?, la semaine ?, des séquences de soins ?, les séjours ?), …

La Cour des Comptes appelle à « une modulation plus pertinente et plus forte des DAF et des prix de journées en fonction ds soins dispensés » et conclut son rapport par 3 recommandations :

  • 46. Evaluer sur le plan national et selon une méthodologie homogène les inadéquations de séjours en SSR et en déduire les besoins réels de capacités d’accueil, en fonction des pathologies à traiter.
  • 47. Fixer en conséquence des objectifs précis aux ARS pour résoudre les difficultés d’orientation vers l’aval des patients dont l’état permet une sortie des SSR. A cette fin mettre rapidement en oeuvre les instruments de transparence opérationnelle (Trajectoire ou autre) sur les disponibilités en lits et places :
    • entre MCO et SSR, d’une part ;
    • entre les SSR et l’aval médico-social, d’autre part.
  • 48. Faire précéder l’engagement de la réforme du financement par des expérimentations propres à garantir qu’elle rationalisera effectivement ce dernier sans induire de problèmes supplémentaires en termes de parcours des patients. Dans l’intervalle, rendre plus opérationnelle la modulation des DAF et du prix de journée en fonction notamment de la lourdeur des soins dispensés.

Rapport de la Cour des Comptes sur les établissements SSR.

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