L’analyse de la qualité du codage PMSI des séjours SSR passe par de nombreuses requêtes et études possibles. Parmi celles-ci, une analyse classique consiste à s’assurer, pour les séjours SSR en hospitalisation complète, que les différentes évaluations attendues ont été bien codées.
Dans l’idéal on s’attend donc, pour de tels séjours, à trouver une évaluation initiale en début de séjour, une ou plusieurs évaluations intermédiaires et une évaluation finale en fin de séjour.
Quand on cherche maintenant concrètement à pratiquer l’analyse, 2 difficultés majeures apparaissent que nous traiterons séparément : l’identification des actes d’évaluation d’une part et les faux positifs et l’interprétation des résultats d’autre part.
L’identification des évaluations
La première question qui se pose en effet est celle de la détection des actes CSARR d’évaluations. Basées sur notre expérience, nous voyons 3 moyens :
- les sous-chapitres du CSARR en 01 qui correspondent à des actes d’évaluation, sauf pour le chapitre 09 d’appareillage et le chapitre 12 des gestes complémentaires et de modulateurs évidemment. Avantage : facile à identifier. Inconvénient : information assez pauvre car elle ne permet pas de repérer les évaluations initiales des évaluations intermédiaires et finales
- repérer les expressions « Evaluation initiale », « Evaluation intermédiaire » ou « Evaluation finale » dans les itnitulés des actes CSARR eux-mêmes. Exemple avec l’acte ANQ+067 « Evaluation initiale des fonctions psychomotrices ». Avantage : précision. Inconvénients : pas facile à mettre en oeuvre et que fait-on avec les actes CSARR qui ont l’intitulé « Evaluation » mais pas les mots « finale », « intermédiaire » ou « finale », comme l’acte ZGQ+287 « Evaluation de la relation parent-enfant » ?
- se référer aux listes fournies dans l’annexe 2 du Guide de lecture rapide des tableaux MAT2A SSR qui distinguent des actes CSARR d’évaluation initiale, d’évaluation intermédiaire, d’évaluation finale et d’évaluation non datée. Ce sont ces listes qui permettent de calculer les tableaux 8G à 8K. Chez T2A Conseil, dans nos analyses, c’est principalement cette technique que nous utilisons pour identifier les évaluations, sans exclusive des 2 autres techniques auxquelles nous pouvons ponctuellement recourir aussi.
Les faux positifs et l’interprétation des résultats
Toutefois, la détection des évaluations au sein des séjours SSR ne suffit pas. En effet, pour de nombreux séjours, le fait de ne pas avoir ces 3 types d’évaluation est normal. Exemple : un patient parti sans avoir terminé son protocole et donc sans évaluation finale. Le risque d’une analyse trop simpliste est donc de faire apparaître de nombreux séjours en faux positifs, c’est-à-dire considérés comme un problème de codage alors que ce n’est pas le cas. c’est alors au ingénieur ou médecin DIM de prendre le relais pour préciser l’analyse et repérer les réels défauts de codage.
Par ailleurs, le problème peut ne pas se situer au niveau du codage, mais des pratiques de prises en charge. La question devient alors beaucoup plus complexe à résoudre, mais c’est aussi un des bénéfices du PMSI de mettre en évidence de tels défauts de prises en charge au sein de l’établissement.
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