PMSI SMR

Programme de Gestion Des Risques (GDR) : les résultats 2013 et les instructions pour 2014

Par une instruction parue le 8 août (voir lien ci-dessous), le Ministère de la santé a présenté d’une part les résultats des
indicateurs associés à l’évaluation des programmes de gestion du risque (GDR) en 2013 et, d’autre part, précisé les indicateurs et les cibles qui permettront d’évaluer ces mêmes programmes en 2014.

Parmi les nombreux sujets concernés par ces programmes de gestion des risques, nous allons nous intéresser aux suivants :

  • Chirurgie ambulatoire et la procédure MSAP (Mise Sous Accord Préalable)
  • Programme SSR et MSAP
  • Les dépenses des MO des listes en sus des GHS

Chirurgie ambulatoire et MSAP

Résultats 2013 : la procédure de mise sous accord préalable (MSAP) sur les 38 gestes, continue de progresser et atteint en 2013 un chiffre très élevé puisque 184 des 189 établissements ciblés ont été mis sous accord préalable (97%). Par ailleurs le taux global de chirurgie ambulatoire a continué de progresser en 2013 par rapport
à 2012 (42,7% contre 40,8%)

Nouveauté 2014 : le nombre de gestes concernés passe de 38 à 43

Programme SSR et MSAP

Résultats 2013 : le taux d’établissements mis sous accord préalable a atteint 100% en 2014 (88% en 2013) avec 163 établissements concernés.

Dépenses des listes en sus

Résultats 2013 : 117 des 142 établissements ciblés ont fait l’objet d’un contrôle (82%), mais seulement 11 de ces contrôles ont fait état de dépassements injustifiés et seulement 8 plans d’actions ont été conclus.

Nouveauté 2014 : un indicateur de suivi du programme liste en sus a cependant été ajouté : « Taux de rapport d’étape annuel ayant servi de support de contrôle ». Cet indicateur mesure le recours par les ARS au rapport d’étape annuel pour procéder aux contrôles des établissements ciblés sur les produits de la liste en sus, en lieu et place des
contrôles sur site.

L’instruction fournit en annexe les résultats par région pour chaque indicateur et les fiches descriptives précises de chaque indicateur.

Source : INSTRUCTION N°DSS/MCGR/2014/198 du 5 juin 2014 relative à l’évaluation de la mise en
œuvre des programmes de gestion du risque en 2013 et à la fixation des objectifs pour 2014

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Nouveautés de l’ENC SSR en 2014 : les types d’autorisation spécialisé, gériatrie ou polyvalent

L’ATIH vient de rendre disponible le support du comité technique ENC interchamps qui s’est tenu le 25 juin dernier.

Dans cet article, on va s’intéresser aux nouveautés du volet SSR qui peuvent intéresser tous les établissements ayant une activité SSR et pas seulement les participants à l’ENC SSR :

1- Les variables de calage des coûts moyens par séjour en hospitalisation complète (HC)

Les coûts directs observés dans les établissements participant à l’ENC SSR (47 établissements au final pour la campagne 2012 : 31 établissements DAF et 16 OQN) sont « retravaillés » via une opération appelée le calage sur marge pour aboutir à des coûts moyens nationaux représentatifs.

Ce calage sur marge se fait via des variables de calage qui sont explicatives des coûts des séjours. On peut citer ainsi comme variables de calage :

  • le nombre de journées de présence dans les séjours
  • l’âge des patients
  • les scores de dépendance physique et cognitive
  • le score RR (Rééducation et Réadaptation)
  • le nombre d’actes CCAM distincts sur le séjour ce qui est plus surprenant à priori
  • le type d’établissements (DAF versus OQN selon leurs tailles)
  • taux d’occupation (> ou < 80%, 90%, 100%)

 Ces 7 variables expliquent 70% des coûts des séjours.

Lors de la dernière réunion du comité technique ENC interchamps, il a été question de tester cette année une nouvelle variable : le type d’autorisation par séjour. Ce type d’autorisation serait :

  • Spécialisé si au moins un RHS du séjour est spécialisé (Neurologie, Locomoteur, Digestif, Onco hémato, etc…)
  • Polyvalent si le séjour n’a que des RHS polyvalents
  • Gériatrie si le séjour a au moins un RHS Gériatrie et aucun RHS spécialisé

Après calcul, il s’avère que cette nouvelle variable « Type d’autorisation » est surtout pertinente pour les GME ayant au moins 2 populations (exemple : polyvalent et gériatrie). Pour information, en DAF, ces GME représentent tout de même 46% de l’activité nationale), même si la base des établissements ENC SSR est trop faible pour travailler sur beaucoup de ces GMEs concernés.

En conclusion, le comité technique a retenu l’intégration de cette nouvelle variable « Type d’autorisation » .

2- Les variables de calage des coûts moyens par séjour en hospitalisation partielle (HP)

La logique est identique à celle de l’hospitalisation complète avec toutefois une liste de variables de calage différente :

  • âge
  • score de dépendance physique et cognitive
  • score RR
  • prise en charge post chirurgicale
  • type d’établissements

 Ces 5 variables expliquent 46% des coûts des séjours en HP

La conclusion du comité technique pour l’HP est identique à celle pour l’HC.

Source : Comité Technique ENC Interchamps du 25 juin 2014

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Publication de la version officielle du manuel de groupage des GHM pour la V11F (2014)

Ce 30 juillet 2014, l’ATIH a publié la version officielle, publiée au JO, du manuel de groupage des GHM dans leur version V11F, valable depuis le 1er mars 2014.

Ce manuel décrit la fonction de groupage (FG) dite V13.11F. Il comprend 3 volumes :

  • Volume 1 : présentation des principes de la classification, historique des modifications des versions précédentes (V11a, V11b, V11c, V11d, V11e), descriptif de la fonction de groupage et 11 annexes dont la liste des CMA, la liste des actes reclassant en GHM médical, les listes d’exclusion des CMA
  • Volume 2 : descriptif des Catégories Majeures
  • Volume 3 : présentation de l’arbre de décision de la classification en GHM

Les liens vers ces 3 volumes sont disponibles dans les liens du blog.

Sources : Manuel officiel des GHM V11F (Volume 1Volume 2Volume 3)

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MAT2A SSR : 7 nouveaux tableaux pour l’analyse des patients de moins de 18 ans à partir du M6 2014

A partir du M6 2014, les établissements SSR  disposeront de 7 nouveaux tableaux pour analyser l’activité des patients de moins de 18 ans. Ce sont les tableaux 10 à 16 :

  • TABLEAU 10 – Prise en charge des patients de moins de 18 ans – Part de l’activité de l’établissement – Détail par classes d’âge
  • TABLEAU 11 – Prise en charge des patients de moins de 18 ans – Éventail des cas traités – Par CM en hospitalisation complète
  • TABLEAU 12 – Prise en charge des patients de moins de 18 ans – Éventail des cas traités – Par CM en hospitalisation à temps partiel
  • TABLEAU 13 – Prise en charge des patients de moins de 18 ans – Éventail des cas traités – Par GN et GME en hospitalisation complète
  • TABLEAU 14 – Prise en charge des patients de moins de 18 ans – Éventail des cas traités – Par GN et GME en hospitalisation à temps partiel
  • TABLEAU 15 – Prise en charge des patients de moins de 18 ans – Répartition des actes de rééducation réadaptation par chapitre
  • TABLEAU 16 – Prise en charge des patients de moins de 18 ans – Répartition des actes de rééducation réadaptation par chapitre et par GN ou GME

Ces nouveaux tableaux sont l’adaptation, ciblée pour les patients de moins de 18 ans, de tableaux existants pour l’ensemble des patients.

Pour les tableaux de case mix en CM, GN ou GME, les tranches d’âge retenues sont : 0-3 ans, 4-6 ans, 7-12 ans et 13-17 ans.

Ces tableaux intéresseront donc au premier chef les établissements SSR pédiatriques.

Le nouveau Guide de lecture MAT2A SSR est disponible. (voir lien ci-dessous). Le lien a été mis à jour dans la liste des liens du blog.

Source : Guide de lecture des tableaux MAT2A SSR

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Le repérage des actes d’évaluations dans les séjours SSR

L’analyse de la qualité du codage PMSI des séjours SSR passe par de nombreuses requêtes et études possibles. Parmi celles-ci, une analyse classique consiste à s’assurer, pour les séjours SSR en hospitalisation complète, que les différentes évaluations attendues ont été bien codées.

Dans l’idéal on s’attend donc, pour de tels séjours, à trouver une évaluation initiale en début de séjour, une ou plusieurs évaluations intermédiaires et une évaluation finale en fin de séjour.

Quand on cherche maintenant concrètement à pratiquer l’analyse, 2 difficultés majeures apparaissent que nous traiterons séparément : l’identification des actes d’évaluation d’une part et les faux positifs et l’interprétation des résultats d’autre part.

L’identification des évaluations

La première question qui se pose en effet est celle de la détection des actes CSARR d’évaluations. Basées sur notre expérience, nous voyons 3 moyens :

  • les sous-chapitres du CSARR en 01 qui correspondent à des actes d’évaluation, sauf pour le chapitre 09 d’appareillage et le chapitre 12 des gestes complémentaires et de modulateurs évidemment. Avantage : facile à identifier. Inconvénient : information assez pauvre car elle ne permet pas de repérer les évaluations initiales des évaluations intermédiaires et finales
  • repérer les expressions « Evaluation initiale », « Evaluation intermédiaire » ou « Evaluation finale » dans les itnitulés des actes CSARR eux-mêmes. Exemple avec l’acte ANQ+067 « Evaluation initiale des fonctions psychomotrices ». Avantage : précision. Inconvénients : pas facile à mettre en oeuvre et que fait-on avec les actes CSARR qui ont l’intitulé « Evaluation » mais pas les mots « finale », « intermédiaire » ou « finale », comme l’acte ZGQ+287 « Evaluation de la relation parent-enfant » ?
  • se référer aux listes fournies dans l’annexe 2 du Guide de lecture rapide des tableaux MAT2A SSR qui distinguent des actes CSARR d’évaluation initiale, d’évaluation intermédiaire, d’évaluation finale et d’évaluation non datée. Ce sont ces listes qui permettent de calculer les tableaux 8G à 8K. Chez T2A Conseil, dans nos analyses, c’est principalement cette technique que nous utilisons pour identifier les évaluations, sans exclusive des 2 autres techniques auxquelles nous pouvons ponctuellement recourir aussi. 

Les faux positifs et l’interprétation des résultats

Toutefois, la détection des évaluations au sein des séjours SSR ne suffit pas. En effet, pour de nombreux séjours, le fait de ne pas avoir ces 3 types d’évaluation est normal. Exemple : un patient parti sans avoir terminé son protocole et donc sans évaluation finale. Le risque d’une analyse trop simpliste est donc de faire apparaître de nombreux séjours en faux positifs, c’est-à-dire considérés comme un problème de codage alors que ce n’est pas le cas. c’est alors au ingénieur ou médecin DIM de prendre le relais pour préciser l’analyse et repérer les réels défauts de codage.

Par ailleurs, le problème peut ne pas se situer au niveau du codage, mais des pratiques de prises en charge. La question devient alors beaucoup plus complexe à résoudre, mais c’est aussi un des bénéfices du PMSI de mettre en évidence de tels défauts de prises en charge au sein de l’établissement.

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