PMSI SMR

Plusieurs autorisations possibles par UM – Nouveauté PMSI SSR 2015

Jusqu’à maintenant, une UM en SSR ne pouvait recevoir qu’un seul type d’autorisation à renseigner dans le FICUM de l’établissement, par exemple 52A pour une UM « Affections du système nerveux – Adulte ».

A partir de 2015, il sera possible d’attribuer plusieurs autorisations à une UM. Toutefois, pour un RHS donné, le type d’autorisation déclaré dans le RHS sera celui exercé par l’équipe pluridisciplinaire prenant en charge le patient. Cela signifie donc par exemple que pour un même séjour on pourra avoir plusieurs types d’autorisation selon les RHS de ce séjour.

Rappel : l’UM restera bien, comme aujourd’hui, « l’unité d’hébergement » du patient

Le format du fichier FICUM va donc changer : nous y reviendrons dès que le nouveau format sera publié.

Source : Notice technique ATIH « Nouveautés PMSI 2015″

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Les codes CCAM passent de 7 à 10 caractères – Nouveauté PMSI 2015

Une CCAM dite « CCAM descriptive à usage PMSI » arrive en 2015. Les nouveaux codes CCAM dans le PMSI seront donc en 2015 sur 10 positions au lieu de 7 actuellement, à savoir les 7 positions des actes CCAM actuels et 3 nouvelles positons sous la forme « -CC » où CC sont 2 chiffres.

Dans cette première version de la nouvelle CCAM descriptive pour le PMSI, 30 nouveaux codes sont ajoutés :

  • 10 codes correspondant au dédoublement de code pour faire évoluer la classification actuelle, par exemple avec l’acte MJJA001 « Evacuation d’un phlegmon de gaine synoviale digitale ou digitocarpienne étendu à la main et/ou à l’avant-bras, pas abord direct »  sera dédoublé en 2 actes CCAM l’un dans une version uniquement « étendu à la main » et l’autre « étendu à la main et à l’avant-bras »
  • 20 codes correspondant à l’introduction de nouveaux codes validés par l’HAS (stimulation phrénique, neuromodulation, hépatectomie droite par coelioscopie et oesophagectomie avec un abord par thoracoscopie, remplacement total du fémur par prothèse)

Cela a donc un impact sur les format de fichiers des RHS, des RSS, des RPSS et des RIM-P 2015 : attention donc à vérifier auprès de vos éditeurs PMSI qu’ils soient bien prêts pour les échéances PMSI 2015 (29 décembre 2014 pour le SSR et 1er mars 2015 pour le MCO).

Le but de cette CCAM descriptive pour le PMSI est de gérer des informations propres au PMSI pour certains actes CCAM. Exemples : liste pour classification des GHM, caractère classant opératoire, actes admettant un forfait FSD, SE, évolution des libellés et des notes d’un acte déjà inscrit suite à avis positif de la HAS pour rendre les libellés en adéquation avec l’évolution des techniques.

Des actes de la CCAM descriptive seront utilisés en amont de la décision de remboursement pour permettre justement le recueil de données sur les modalités de réalisation et de coût utilisable lors de la décision de remboursement.

L’utilisation de cette CCAM sera recommandée en 2015, mais facultative. Attention : le passage au format à 10 positions lui est obligatoire. Par ailleurs, la transmission des actes CCAM pour l’Assurance Maladie (par exemple pour les ACE), reste identique, donc uniquement les codes CCAM sur 7 caractères.

Un Guide de lecture de cette nouvelle CCAM va être prochainement mis en ligne : nous y reviendrons dès qu’il sera publié.

Précisons que les codages CCAM des consultations externes restent basées sur les versions AMELI de la CCAM.

Source : Classification commune des actes médicaux (CCAM) descriptive à usage PMSI Version 1- 2015  (Note ATIH)

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Révision du groupe nosologique des AVC (GN 0112) – Nouveauté PMSI SSR 2015

Jusqu’en 2014, les séjours d’AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) étaient classables dans un seul groupe nosologique, le GN 0112, lui-même éclaté en 38 racines de GME (de 0112A à 0112N) et 38 GME.

Suite à différents constats :

  • Ce GN est très import : plusieurs millions de journées / an, 33% de la CM01, 7% des journées SSR
  • GN recouvrant une pluralité de situations en termes de déficience, de gravité, de potentiel de récupération
  • Sous-évaluation du coût et de la DMS pour les AVC les plus graves et, à l’inverse, sur-évaluation pour les AVC les moins graves
  • Manque de lisibilité de la description actuelle en R-GME

il a été décidé, pour 2015, de classer les séjours relevant d’AVC dans 3 nouveaux GN en 2015 :

  • GN 0146 – AVC avec tétraplégie
  • GN 0147 – AVC avec hémiplégie
  • GN 0148 – AVC autres

Ces 3 nouveaux GN sont éclatés en 13 racines de GME : nous reviendrons sur le sujet quand la nouvelle version des GME sera publiée.

Il va donc se poser, pour les DIM, la question du suivi de l’activité AVC entre 2014 et 2015. A ce stade, chez T2A Conseil, nous voyons 2 manières de faire :

  • une première méthode assez brutale mais simple à mettre en oeuvre : regrouper en 2015 tous les séjours les 3 nouveaux GN d’AVC (0146, 0147 et 0148) dans un seul « super » GN AVC ce qui permet de comparer avec l’activité 2014 avec le GN 0112. Inconvénient : on perd l’information sur les AVC avec tétraplégie versus AVEC avec hémiplégie et autres.
  • 2eme méthode, plus subtile : créer en 2014, des regroupements de séjours, à partir de la liste des séjours du GN 0112, sur la base de codes CIM-10 (G823 pour la tétraplégie ou G819 pour l’hémiplégie par exemple) pour les attribuer à de pseudos GN 0146, 0147 ou 0148 sur 2014. 

A noter qu’à l’occasion des travaux du comité technique SSR sur ce sujet, la question suivante a été analysée : pour les hémiplégies (cf les codes CIM-10 en G81) , la dépendance cognitive apporte-t-elle la même information que les troubles cognitifs codés en CIM-10 (cf les codes CIM-10 en R41, en F070 ou F0671) ?

Vous pourrez lire le détail de l’étude dans le lien cité en sources, mis en synthèse il a été constaté que les diagnostics de troubles cognitifs et la dépendance cognitive ne sont pas redondants.

Sources : Notice technique ATIH « Nouveautés PMSI 2015 »Comité technique SSR  (8 juillet 2014)
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Codage des dépendances SSR : ce qui change en 2015

Le comité technique plénier SSR du 8 juillet 2014 (voir lien ci-dessous) avait déjà présenté l’avancée des travaux du groupe de travail « Dépendance SSR » pour 2015, à savoir principalement :

  • une clarification des consignes de codage,mais toujours avec la grille AVQ en vigueur
  • une réduction de la fréquence du recueil de l’AVQ, mesure effectivement retenue (voir ci-dessous)
  • un renforcement de la description des troubles cognito-comportementaux
  • évaluation à l’entrée du patient et non à la fin de la première semaine (demande non retenue pour 2015)
  • ajout de variables cognitives avec un 5eme niveau de cotation (mise en oeuvre possible en 2016)
  • remplacement de l’actuelle grille AVQ par une autre grille (comme la grille FIM : Functional Independence Measure). Les travaux se poursuivent sur le sujet et un tel remplacement ne semble pas à l’ordre du jour dans les années à venir.

L’ATIH a publié le 31 octobre dernier une note technique décrivant les évolutions du PMSI SSR retenues pour une mise en oeuvre pour 2015, donc celles relatives au codage des dépendances.

Nous allons détailler les principales nouveautés .

1 – Allègement du recueil des dépendances en hospitalisation complète

En 2015, pour le recueil de la dépendance d’une suite de RHS (SSRHS) en hospitalisation complète, les établissements peuvent faire le choix :

  •  de poursuivre le recueil hebdomadaire des variables de dépendance ;
  • ou – à titre expérimental – d’alléger la fréquence de ce recueil qui est toutefois obligatoire, au minimum, en première et en dernière semaine ainsi que toutes les 4 semaines.

La fréquence du recueil de la dépendance reste hebdomadaire en hospitalisation à temps partiel.

Commentaire T2A Conseil : au vu des enjeux en terme de temps infirmier, la tentation va être très forte de choisir le codage allégé. Attention toutefois à bien en mesurer les enjeux en terme de mise en oeuvre : est-il facile de repérer les semaine 4, 8, 12 etc.. des longs séjours pour le codage des recueils intermédiaires ?, les équipes sont-elles bien formées aux subtilités d’un codage fin des dépendances sur la 1ere semaine avec la traçabilité dans le dossier médical ou infirmier ?

2 – Précision de la définition « fait ou fait pas ? »

On sait que le codage des dépendances, pour choisir un niveau de cotation de 1 à 4, répond à la question « fait ou fait pas ? « . Le nouveau guide méthodologique précise ce que l’on entend par là.

La question « fait ou fait pas ? »

correspond à l’évaluation du besoin d’assistance auquel répond, le cas échéant, une assistance effective (a besoin d’aide et une aide est apportée).

Par exemple, la présence d’un tiers pour réaliser une action sans contact physique ne déclenchera une cotation égale à 2 qui si effectivement le besoin d’assistance pour cette action justifiait la présence d’un tiers.

3 – Précision de codages sur les niveaux de codage

Le niveau 1, ce n’est pas seulement l’autonomie total par rapport à la variable de dépendance considérée. Mais cela peut être aussi une indépendance modifiée par des aides techniques ou d’adaptations que le patient maîtrise parfaitement

Le niveau 2  (« Supervision ou arrangement ») :
– les raisons de la présence physique d’un tiers sont précisées. Il s’agit  d' »encourager, superviser ou surveiller le patient ou pour enseigner un geste ».Pour ce ce qui concerné la supervision, la référence à l’absence de contact physique disparaît.
– la préparation des vêtements pour la cotation de l’habillage entre dans le cadre de l’arrangement, ainsi que la mise en place d’orthèses ou de prothèses, ainsi que la présentation et la vidange du bassin

Niveaux 3 et 4 (« Assistance partielle » et « Assistance totale ») : la référence au contact physique d’un tiers pour réaliser au moins partiellement (niveau 3) ou totalement (niveau 4) une action de la variable reste valable mais est mise sous l’intitulé plus générique « d’aide ».

4 – Cas de la variation de la dépendance au cours de la semaine

Dans ce cas, il est maintenant précisé :

si la dépendance a évolué au cours de la semaine écoulée, il faut retenir la cotation correspondant à la journée pendant laquelle la dépendance a été la plus importante.

5 – Cotation de la dépendance des enfants, des actions non observées et de l’allitement passager d’un patient habituellement autonome

Ces 3 situations sont maintenant précisées :

Enfants : coter également ce que l’enfant « fait ou ne fait pas » sans chercher à comparer son niveau de dépendance à celui des enfants de même âge.

Actions non observées Ce peut être le cas, lors de l’hospitalisation à temps partiel, pour certaines actions non réalisées à l’hôpital (exemple : habillage). Dans cette éventualité, on pourra demander au patient ou à son entourage s’il a été aidé pour réaliser ces actions au cours de la semaine écoulée. Concernant l’utilisation des escaliers, si cette action n’est pas observable en raison du recours systématique aux ascenseurs, on demandera l’évaluation du kinésithérapeute2.

Alitement passager d’un patient habituellement autonome par exemple lors d’un épisode infectieux Le niveau de cotation correspond à l’aide effectivement apportée.

6 – Renommage des variables « Continence » et « Relation et communication »

La variable  « Continence » est renommée en « Continence – Hygiène de l’élimination »

La variable « Relation et communication » est renommée en « Communication »

Rappelons que l’année PMSI 2015 démarrera le lundi 29 décembre 2014.

Sources :
Notice technique PMSI SSR 2015
Comité technique plénier SSR du 8 juillet 2014 (pages 2 et 3)
Guide méthodologique SSR (version provisoire)

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T2A SSR en 2016 : les orientations de la réforme en cours selon la DGOS

Dans son rapport 2014 sur la réforme du financement des établissements et remis au Parlement,  la DGOS consacre un chapitre au futur modèle de financement du SSR à compter de 2016. Ces informations relaient et complètent celles qui sont peu à peu communiquées depuis quelques semaines par la FHF ou l’ATIH précisant ainsi le contour et les modalités concrètes du modèles de la T2A SSR.

L’essentiel à retenir :

  • Intégration de la logique des parcours de soins dans le financement SSR
  • Meilleure équité de financement entre les établissements fondée sur la réalité de la prise en charge du patient, c’est-à-dire la technicité, la lourdeur et l’intensité des soins prodigués
  • Financement fondé sur la mesure de l’activité effectivement réalisée et enregistrée dans le PMSI via la nouvelle classification en groupes médico-économique (GME).
  • Garantie d’une partie des ressources via une dotation pluriannuelle, favorisant une lisibilité sur l’avenir et donnant plus de souplesse pour intégrer au fur et à mesure de leurs avancées les évolutions issues de la modélisation des parcours de prise en charge. Commentaire T2A Conseil : ces dotations devraient être calculées, entre autres, par rapport aux activités 2014 et 2015, mesurées, entre autres, via le codage en CSARR. C’est le fameux « socle ».
  • Régulations nationale et régionale, cette dernière contribuant à veiller à l’adéquation entre les besoins de la population et la meilleure répartition de l’offre
  • Mise en oeuvre progressive à partir de 2016

Source : Rapport 2014 au Parlement relatif à la réforme de financement des établissements de santé. (pages 48 et 49)

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