La plupart des logiciels de production du PMSI proposent des thésaurus de codages CIM-10 basés sur l’historique de codage dans l’établissement, dans l’UM ou réalisé par le praticien, avec parfois une distinction selon les positions de codage. Ces thésaurus qui s’incrémentent donc automatiquement à chaque codage sont une aide précieuse au codage, en particulier en codage décentralisé.
Nous avons toutefois constaté un effet pervers lié à cette fonctionnalité : les codages sont en effet quantifiés en réalisations (= nombre de RUM ou de RHS dans lesquels le code CIM-10 est codé) avec un classement par défaut du plus fréquent au moins fréquent ou la possibilité de le faire (et dans ce cas, les médecins ou les TIM font le tri). Du coup, ces derniers sont « incités » à privilégier les codages les plus fréquents déjà codés … ce qui renforce le poids relatif des codages les plus fréquemment codés, au détriment de la qualité de codage. C’est donc un cercle vicieux que nous avons pu constater en « flashant » à 1 an d’intervalle, toutes choses étant égales par ailleurs, dans plusieurs contextes, ces listes de codes.
Nous suggérons donc de garder ces listes de codages CIM-10 mises à jour automatiquement en ayant la possibilité, via un paramétrage par le DIM, de masquer les fréquences de codage de manière à « forcer » les médecins et les TIMs à choisir un codage CIM-10 parmi les codages passés, sans préjugé.
Commentaires :
# ce constat est partagé par les retours d’expérience de nos médecins DIM partenaires.
# ce constat n’est pas vrai en codage CCAM décentralisé en MCO car les logiques sont différentes (cf implications des chirurgiens, liste limitée d’actes)
# toujours rappeler qu’il est normal de régulièrement devoir coder de nouveaux codes, hors de ces historiques de codage