PMSI SMR

Un financement complémentaire pour les permissions de sorties pour les adultes hospitalisés en SSR

Depuis le 1er mars 2019, les établissements SSR peuvent facturer un supplément transport dénommé ST3 (191 €) lorsque le patient bénéficie d’une permission de sortie
(en application du 3° du I de l’article D. 162-17 du code de la sécurité sociale).

Ce financement est censé couvrir les dépenses afférentes à un aller-retour.

Voir article « Les suppléments transport SSR ST1, ST2 et ST3 à partir du 1er mars 2019« 

Une instruction de la DGOS datée du 11 octobre 2019 précise les points suivants :

# Dans le cadre de la campagne de financement des établissements de santé pour 2020, ces suppléments pourront faire l’objet de modulations afin notamment de mieux prendre en compte les transports longs.
Dans l’attente de ces travaux, au vu des contraintes spécifiques supportées par les établissements de soins de suite et de réadaptation devant traiter un grand nombre de demandes de transports longs particulièrement coûteux, ces établissements pourront transitoirement, à compter du 1er octobre 2019, pour les transports liés à des permissions de sortie de plus de 60 km, bénéficier d’un financement ad hoc de crédits AC venant doubler les recettes perçues au titre de ces transports «longs» par la seule facturation du ST3.

# Pour permettre la mise en œuvre de cette mesure, les établissements SSR tous secteurs confondus sont invités à transmettre aux ARS à la fin de chaque mois, un décompte des transports «longs», ayant donné lieu,
depuis le 1er octobre 2019, à la facturation d’un ST3 et dont la distance aller-retour excède 60 km.

# Ce décompte sera accompagné pour les établissements sous DAF du fichier de remontée d’information FICHSUP ST et pour les établissements sous OQN du support de facturation du supplément ST3

# Les établissements de santé, pendant cette période transitoire comme, pour l’avenir, dans le cadre de la modulation des suppléments en fonction de la distance, sont appelés à conserver dans leurs documents de facturation les preuves de la distance des transports correspondants, dans l’hypothèse d’un contrôle par les services de l’assurance maladie.

Source : Instruction no DGOS/R1/DSS/SD1A/2019/221 du 11 octobre 2019 relative à l’attribution d’un
financement complémentaire pour les transports d’adultes en SSR dans le cadre de la mise
en œuvre de la réforme du financement des transports pour patients (article 80 de la loi de
financement de la sécurité sociale pour 2017) pour les permissions de sortie des patients
adultes hospitalisés en SSR

Les nouveautés attendues du PMSI SSR en 2020

Lors d’une session d’actualité qui s’est tenue le 7 novembre, l’ATIH a présenté aux établissements les nouveautés attendues du PMSI 2020 par champ PMSI.

Précision : à cette heure, ces informations sont uniquement consultatives, certaines de ces nouveautés pouvant in fine ne pas entrer en vigueur en 2020 ou sous une forme modifiée. Seules les communications officielles (notices ATIH, publications JO, guide méthodo, …) feront foi.

Nouveauté SSR 2020 #1 – Nombre maximum de patients pour les actes CSARR individuels non dédiés et collectifs

Ces nombres maximum seront indiqués dans la version 2020 du Guide de lecture du CSARR.

Jusqu’à ce jour, l’ATIH communiquait sur un même nombre maximum de 25 patients pour tous les actes collectifs et de 8 pour tous les actes individuels non dédiés.

Pour les utilisateurs PMSISoft SSR : 2 approches possibles.
1ere approche : écran « Base des actes CSARR » + sélectionner le type d’actes (individuels non dédiés ou collectifs) dans le filtre « Type d’actes » + trier la colonne « Nb réel de patient » = la liste des actes CSARR voulus avec leur nombre réel de patients triés du plus grand ou plus petit.
2eme approche : requêteur SSR + « ]0 » dans le filtre « Collectif » ou le filtre « Individuel non dédié possible » de l’onglet de filtres CSARR + « ]Nmax » dans le filtre « Nb Patients » (où Nmax = 25 pour les actes collectifs et Nmax = 8 pour les actes individuels non dédiés) + sélection « CSARR » dans les résultats

Nouveauté SSR 2020 #2 – Pas d’ajout ou de suppression d’actes dans la version 2020 du CSARR

Nouveauté SSR 2020 #3 – Limitation du nombre de séances pour un même acte en HdJ

Via la Fonction de Groupage

Nouveauté SSR 2020 #4 – Extension de la liste des actes CSARR non attendus pour les types intervenants « Infirmier » (code 21) et « Autre intervenant » (code 88)

Ce dispositif est déjà en vigueur : voir article « Nouveaux contrôles de la Fonction de Groupage SSR V2019« 

En 2020, de nouveaux actes CSARR (évaluation des troubles de la déglutition, séance de rééducation à la marche, évaluation comportementale) seront considérés comme non attendus (et non pas interdits) pour les types intervenants « Infirmier » et « Autre Intervenant ».

La pondération CSARR des actes codés dans ces conditions sera alors égale à 0

Rappel : ces couples « Actes CSARR non attendus – Type intervenant » sont lisibles dans le tableau OVALIDE SSR « 1.Q.6.TIACS – Type d’intervenant atypique pour un acte CSARR » qui affiche, par type d’hospitalisation, le nombre de RHA et de séjours concernés par chaque couple (acte CSARR non attendu – type intervenant).

Pour les utilisateurs PMSISoft : identification de ces couples dans le requêteur SSR après avoir saisi les listes des actes CSARR non attendus dans l’onglet de listes CSARR (requête standard à enregistrer)

Nouveauté SSR 2020 #5 – Mise à jour des pondérations CSARR

A partir de l’ENCC 2017

Certains actes pourraient avoir une pondération différente selon le type intervenant.

Les pondérations seront multiples de 5. Aujourd’hui les pondérations peuvent prendre n’importe quelle valeur entière.

Ces nouvelles pondérations seront utilisées dans la nouvelle classification en 2021 : voir article « La nouvelle classification des séjours SSR en 2021« 

Source : Support session Actualités DIM PMSI 2020 (ATIH)

La nouvelle classification des séjours SSR en 2021

Lors d’une session d’actualité qui s’est tenue le 7 novembre, l’ATIH a présenté aux établissements les grandes orientations de la nouvelle classification des séjours SSR qui a vocation à entrer en vigueur en mars 2021 pour l’année PMSI 2021.

Un travail en cours sur l’indice de lourdeur et sur l’indice de sévérité (voir ci-dessous) pour les 4 principales CM 01, 04, 05 et 08 sera présenté en Comité Technique début 2020.

Précision : il s’agit d’une présentation uniquement informative. Seules les futures communications officielles (notices ATIH, publications JO, manuel de groupage, …) feront foi.

Schéma général en 4 niveaux de classification successifs

# 1er niveau : classification du séjour en GN
Les règles de classification en CM puis en GN ne changent pas.
Elles restent basées sur le codage médical CIM-10 en morbidités principales, essentiellement en MMP.
Cette classification en GN permet de distinguer les pathologies qui sont prises en charge.

# 2eme niveau : classification selon le type de réadaptation
Avec 5 types de réadaptation : Pédiatrique, Spécialisée, Globale Importante, Autres, Indifférenciée

La distinction entre ces 5 types se fera via le codage des actes RR en CSARR et CCAM et l’âge (pour la pédiatrie)

# 3eme niveau : classification selon le niveau de lourdeur
Via l’âge, le codage des dépendances et la prise en compte de date d’intervention chirurgicale.

# 4eme niveau : classification selon l’indice de sévérité
Via le codage des CMA avec les règles d’exclusion actuelle.

Source : Support session Actualités DIM PMSI 2020 (ATIH)

6 raisons d’utiliser R en analyse PMSI

Nous travaillons depuis plusieurs années avec R, langage open source de traitement de données et de statistique, pour l’analyse PMSI.

Nous partageons aujourd’hui notre retour d’expérience sur l’utilisation de R pour l’analyse des PMSI.

Raison #1 : R est adapté aux analyses PMSI

Principales caractéristiques de R :
# importation optimisée de fichiers textes structurés
# manipulation très fluide et naturelle de structures de données. R a été conçu spécifiquement pour la manipulation de données.
# toutes les fonctions statistiques et de manipulations de données existent nativement dans R
# de très nombreuses fonctions graphiques et de visualisation de données sont intégrées à R pour produire automatiquement des histogrammes, des courbes, des camemberts, des boîtes à moustache, etc…
# génération de rapports dynamiques
# très rapidement opérationnel.
En quelques heures, un professionnel du PMSI peut réaliser des comptages (nombre de RUM, nombre moyen de RUM par RSS, DMS, …) et quelques requêtes simples (nombre moyen d’actes CCAM par séjour et GHM, ratio de séjours avec un code CIM-10 codé, …)

Or ces caractéristiques sont justement celles recherchées par les équipes DIM :
# travail sur un PC, souvent un portable pour les médecins DIM, sans vouloir ou pouvoir dépendre d’un service informatique
# import et manipulation rapide (en quelques secondes) de fichiers de quelques 100 000 lignes
# réutilisation et personnalisation à volonté de requêtes
# « nettoyage » facile de données (ex : supprimer les GHM représentés par moins de 10 séjours)
# « jeux » avec les filtres et les sélections
# production de graphiques à la volée
# production de case mix
# comparaison de jeux de données période à période ou périmètre à périmètre
# repérage d’atypies avec paramétrage de listes de codes
# appel à des fonctions ou des tests statistiques en ayant l’assurance qu’ils sont corrects
# distinction entre variables quantitatives, qualitatives, catégorielles
# rapprochement avec des référentiels ou des textes non structurés
# génération de rapports d’activité dynamiques reproductibles
# intégration aux EDS, aux études multi-sites

R est par ailleurs très largement utilisé en Santé Publique et en biostatistique depuis de nombreuses années.

Raison #2 : R est mature et pérenne

R existe depuis plus de 20 ans. Sa maturité, sa popularité et sa diffusion s’accroissent d’année en année.

A ce jour, R est couramment utilisé en entreprise, dans les milieux académiques et les organismes publics, en particulier dans le monde hospitalier et de la santé.

R comprend plus de 15 000 packages à ce jour (source), répondant à des besoins de plus en plus pointus.

En janvier 2019, R est classé 12e dans l’index TIOBE qui mesure la popularité des langages de programmation dans le monde.

Raison #3 : R est gratuit et open source

La gratuité de R permet aux équipes DIM de travailler tout de suite en toute liberté, sans dépendre d’un financement qui peut toujours être remis en cause ou d’un éditeur commercial qui bride l’accès aux possibilités d’analyses, sans dépendre d’un nombre de licences.

R est open source. Cela garantit une maîtrise de bout en bout des requêtes et des fonctions : pas de « boîtes noires », pas de « modules supplémentaires payants », aucune limitation dans les développements.

R dispose d’un environnement de développement gratuit, libre, multiplateforme pour R, orienté utilisateur : RStudio qui facilite grandement le développement sous R et la visualisation en direct des résultats, en particulier des graphiques.

Raison #4 : R est très documenté

L’écosystème francophone autour de R est aujourd’hui très développé avec des sites et blogs didactiques, du plus basique pour démarrer aux plus techniques, des forums et des rencontres académiques dans de nombreuses villes (Nantes, Toulouse, Paris, Lyon), un réseau d’experts indépendants.

Pour les professionnels qui comprennent l’anglais basique, la documentation R devient alors quasi-infinie.

Chaque question a sa réponse dans les blogs, sites ou forums

Raison #5 : Les spécialistes et experts du PMSI utilisent R

La quasi-totalité des CHU et CHR utilisent aujourd’hui R.

L’AP-HP développe un logiciel open source R pour le PMSI : pmeasyr (voir notre interview de Guillaume PRESSIAT qui développe et maintient pmeasyr).

La DREES développe depuis 2019 sa visualisation de données en ligne en R

Nous développons PMSISoft, le logiciel d’analyse PMSI le plus pointu à ce jour, en R.

Raison # 6 : R = l’ouverture du PMSI à la data science

Pour les équipes DIM, travailler avec R, c’est aussi participer aux travaux les plus récents en santé publique autour des EDS (Entrepôts De Santé) qui voient le jour dans les principaux CHU (Paris, Grand Ouest, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Lyon) et de l’IA.

C’est s’inscrire dans une démarche de partage et de collaboration valorisant les expertises propres aux PMSI (via, par exemple, le partage de package ad’hoc).

Travailler avec R pour une équipe DIM, c’est travailler de plein pied dans le monde des data scientist, du codage semi-automatisé, de l’avenir de l’analyse des données de santé à laquelle participe le PMSI.

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