PMSI MCO

Synthèse sur les « Actes Frontière »

Cet article est une synthèse du minimum à connaître sur les actes dit frontière et la possibilité ou pas de facturer un GHS pour une prise en charge de moins de 1 journée dans un service ou pour une prise en charge dans une Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD). Les hospitalisations en séances ne sont évidemment pas concernées.

La définition :

Toute prise en charge de patient qui peut habituellement être réalisée en médecine de ville via des consultations ou des actes externes ne doit pas donner lieu à facturation d’un GHS. C’est le principe de base.

Toutefois, pour des raisons de sécurité liée à la pratique d’actes nécessitant un environnement respectant les conditions de fonctionnement relatives à la pratique de l’anesthésie, et justifiant le recours à une équipe paramédicale dont la coordination est assurée par un médecin, il est possible aux établissements de facturer un GHS.

Le problème : 

La frontière (d’où le nom d’actes frontière pour définir ces actes) entre une prise en charge relevant d’une hospitalisation et une prise en charge relevant de la médecine de ville ou de l’activité externe est parfois difficile à établir. D’autant plus que, au vu du nombre important de situations cliniques qui peuvent se présenter, il n’existe par une liste exhaustive d’actes frontière. Dans ces conditions, l’établissement va donc devoir appliquer les principes généraux avec bon sens pour décider de facturer ou pas un acte frontière.

Les établissements peuvent s’aider de la circulaire DGOS de 2010 (voir lien ci-dessous) qui présente des exemples de situations cliniques autorisant la facturation d’un GHS : par exemple les actes qui acceptent en CCAM un code activité 4 réalisées avec une anesthésie générale ou locorégionale.  A l’inverse les prises en charge donnant déjà lieu à un forfait SE ou un forfait petit matériel FFM relèvent des actes externes et ne peuvent donc faire l’objet d’une facturation d’un GHS.

L’instruction DGOS sur les actes frontières du 15 juin 2010

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20 minutes en moyenne pour une hospitalisation en court séjour.

En exploitant la base nationale PMSI MCO, sauf quelques spécialités comme la médecine vasculaire par exemple, les SAE sur les données 2010 et un logiciel développé par l’INRA appelé Odomatrix qui permet de calculer les temps de trajet entre 2 communes par la route, l’INSEE vient de faire paraître une étude sur les différents temps de trajet entre le domicile des patients et les établissements de santé MCO.

La moyenne nationale de 20 minutes de temps de trajet recouvre des réalités très différentes selon les territoires de santé et les pathologies et spécialités :

  • les accouchements représentent le temps médian le plus faible. Sur les 820 000 accouchements, la moitié des patients concernées a mis moins de 17 minutes pour se rendre à l’hôpital.
  • à l’inverse ce temps est de 55 minutes pour les grands brûlés, mais le chiffre ne veut pas dire grand chose car il correspond à une situation rare avec moins de 100 000 séjours par an et ne tient pas compte des trajets héliportés en cas d’urgence
  • sans surprise, ce sont les territoires de santé surdotés en nombre de lits MCO (Paris, Côte d’Or, Meurthe-et-Moselle …) c’est-à-dire ayant plus de 50 lits MCO pour 10 000 habitants, la moyenne nationale étant à 40 lits MCO pour 10 000 habitants, qui connaissent les temps de trajet les plus courts

La note INSEE Première – N°1397 – Mars 2012

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Nouvelle CCAM V27 à partir du 31 mars 2012

9 jours à peine après la V26, l’Assurance Maladie publie une nouvelle version de la CCAM valable à partir du 31 mars 2012 et ce pour  …. 5 actes dont les tarifs baissent de quelques euros : MAQK001, MAQK002, NFQK004, NDQK002 et NFQK002.

Une nouvelle version CCAM est une opération lourde pour les établissements et leurs prestataires : nouveaux fichiers à intégrer, tests, manipulations diverses, etc….

On ne peut donc que s’interroger sur la raison qui a poussé l’Assurance Maladie à diffuser  2 versions successives de la CCAM à 10 jours d’intervalle !

CCAM V27

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Publication des manuels GHM de la V11d

L’ATIH vient de rendre public le Manuel des GHM et CMD de la Version 11d.

A noter que le manuel est « découpé » en de multiples PDF (1 PDF par CMD, 1 PDF pour les actes « reclassant » dans un GHM médical, 1 PDF pour les CMA, 1 PDF pour les actes classants, etc..) ce qui rend plus facile la consultation et la manipulation des informations.

Un lecteur vigilant nous a signalé un bizarrerie à propos de l’acte JNFA001 (Hystérectomie pour complications obstétricales, par laparotomie) qui est noté comme classant pour les CMD 13 et 14 mais qui, dans les faits, n’est signalé comme classant que pour la CMD 13 via la liste A-107 d’actes CCAM !

Volumes 1, 2 et 3 et annexes du manuel GHM V11d

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Les règles de détermination du Diagnostic Principal des RSS multi-RUM

Suite aux questions de plusieurs abonnés et lecteurs du blog, nous faisons un point sur ce sujet un peu technique qui concerne les établissements MCO dont les patients peuvent passer d’une UM à une autre UM et qui donc génèrent des RSS multi-RUM.

A un RUM correspond un DP et à chaque RSS correspond un DP. Quand le RSS est composé d’un seul RUM (cas des services de médecine dans un hôpital de proximité ou une petite clinique MCO par exemple), pas de soucis : le DP du RSS est le DP du RUM.

Mais quand le RSS est composé de plusieurs RUM, quel est le DP du RSS ?

Le choix du DP du RSS multi-RUM se fait via un arbre de décision à 3 niveaux en privilégiant le DP qui « pèse » le plus parmi les DP des différents RUM :

  1. Premier niveau : y-a-t-il un seul RUM qui contient un acte classant opératoire (le mot important dans cette phrase est « seul ») ? Dans ce cas le DP du RSS est le DP de ce RUM
  2. 2eme niveau : les 2 cas restants possibles sont alors : aucun RUM ne contient d’acte classant opératoire ou plusieurs RUM contiennent au moins un acte classant opératoire. Dans ce cas, on prend le RUM qui a la durée de séjour la plus longue (sous-entendu : cela correspond au séjour qui « pèse » le plus dans le séjour), si il en existe uniquement un dans ce cas, et le DP de ce RUM est le DP du RSS. Reste alors un dernier cas : un RSS qui soit n’a pas d’acte classant opératoire soit un RSS qui a plusieurs RUM avec au moins 1 acte classant opératoire MAIS, dans les 2 cas, il y a au moins 2 RUM qui ont une même plus longue durée : c’est le 3eme niveau qui va trancher.
  3. Dans ce dernier cas, on prend pour le RSS le DP de celui des RUM qui a la plus longue durée ET qui est le plus proche de la fin du séjour.

Rappelons qu’un acte classant opératoire est un acte qui a le « pouvoir », toutes choses étant égales par ailleurs, de classer le séjour via son RSS dans un GHM ou dans un autre.

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