PMSI MCO

Lire et interpréter le code d’un GHM

Un court article sur le minimum à connaître pour lire et comprendre les informations contenues dans un code GHM :

Un code GHM c’est 6 caractères dont 4 apportent des informations : les 3 premiers et le dernier.

Les 2 premiers caractères codent la CMD à laquelle se rattache le GHM. Exemple : le GHM 07C092 a pour CMD la CMD 02. Jusque là, facile.

Les choses se compliquent avec l’analyse du 3eme caractère qui est une des 4 lettres suivantes : C, K, M ou Z

  • C = le GHM est le résultat du groupage d’un RSS qui comprend au moins un acte CCAM classant opératoire, sachant qu’un acte CCAM peut, par ailleurs, être classant sans être opératoire ou pas classant. La liste des actes CCAM classant opératoire est fournie par la plupart des logiciels de PMSI sérieux.Ces GHM en C sont appelés GHM Chirurgicaux.
  • K = le GHM est le résultat du groupage d’u RSS qui comprend au moins un acte classant non opératoire et donc pas d’acte classant opératoire (sinon ce serait un GHM en C)
  • M = le GHM est le résultat du groupage d’un RSS sans acte classant. Ces GHM sont appelés par abus de langage GHM Médicaux, car ce sont essentiellement les GHM des activités de médecine, mais ils peuvent résulter du groupage d’un RSS avec des actes CCAM, du moment qu’ils ne sont pas classants
  • Z = le GHM est dit indifférencié. Tous les GHM de la CMD 28, la CMD des séances, sont ainsi en Z

Les 4eme et 5eme caractère sont sans réelle signification : c’est un compteur pour différentier les GHM. Aucun intérêt en terme d’analyse.

Le 6 caractère peut prendre 12 valeurs différentes pour marquer la complexité du séjour ou sa durée. C’est le caractère le plus riche pour les analyses d’activité. Ces 12 valeurs sont :

  • 1, 2, 3 ou 4. ce sont les niveaux de sévérités croissants dans la plupart des CMD. Il s’agit des extensions les plus connues et les plus faciles à interpréter avec tous les enjeux qui se rattachent au passage d’un niveau de sévérité à l’autre. Remarquons que tous les GHM concernés n’ont pas forcément les 4 niveaux de sévérité. Certains en ont 2 ou 3, successifs ou pas.
  • A, B, C et D : ce sont les niveaux de sévérité dans les 2 CMD de maternité, les CMD 14 et15
  • T : GHM dit de Très courte durée. La très courte durée peut être 0 jour, ie le patient est entré et sorti le même jour. On parle alors d’un GHM en T0. La très courte durée peut être aussi de 0 ou de 1 nuitée, donc un patient resté au plus 2 jours. On parle alors de GHM en T1.La très courte durée peut être aussi de 0, 1 ou 2 nuitées, donc un patient resté au plus 3 jours. On parle alors de GHM en T2. Les GHM en T concernent surtout les GHM Médicaux.
  • J : GHM en ambulatoire. Donc pour les séjours relevant d’une autorisation  d’ambulatoire. Ce sont les GHM dont le nombre s’accroît le plus depuis quelques années avec le développement rapide, poussé par la Tutelle et les technologies. Attention : tout séjour de 0 jour n’est pas un séjour d’ambulatoire du seul fait que le patient soit entrée et sorti le même jour (voir ci-dessus les GHM en T0)
  • E : GHM avec Décès
  • Z : GHM non concerné par un niveau de sévérité ou des questions de courte durée

Autre vocabulaire à connaître : les 5 premiers caractères du GHM constituent la racine du GHM. Il y a évidemment beaucoup moins de racines que de GHM. A titre d’exemple, en V13.11d (année 2012, début 2013), on a ainsi 647 racines GHM pour 2 542 GHM dans le public.

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Nouveautés du PMSI MCO dans la classification des GHM à partir du 1er mars 2013 : la V13.11e

Comme chaque année, la principale nouveauté, qui a le plus d’impact dans les groupages des séjours MCO, concerne la mise à jour des CMA (Complications et morbidités associées).

Pour 2013, 5% des 9 500 codes de la CIM-10 avec CMA sont concernés par des changements par rapport à 2012, donc environ 475 codes CIM-10 voient leur CMA changer ou se voient attribuer une CMA.

Les autres changements concernant les CMA sont :

  • 227 codes CIM-10 sont ajoutés à la liste des CMAsurclassés d’un niveau 1 en CMA à un niveau supérieur. Exemple : l’hémiplégie flasque (G81.0) passe de niveau 1 à niveau 2
  • 208 codes CIM-10 sont déclassés en niveau 1. Exemple A38 la scarlatine qui passe de niveau 2 à niveau 1
  • des codes CIM-10 passent de niveau 2 en niveau 3, de niveau 3 en niveau 2, etc…

La liste des CMA sera communiqué prochainement dans l’annexe 4 du Manuel des GHM de la V13.11e

Second sujet, là aussi comme chaque année depuis 2009 et l’arrivée de la V11  : la création et la suppression de racines. A retenir :

  •  l' »éclatement » de la racine 05K13 (« Actes thérapeutiques par voie vasculaire sauf endoprothèses, âge supérieur à 17 ans ») en 6 nouvelles racines GHM : 05K21, 05K22, 05K23, 05K24, 05K25 et 05K26
  • 37 racines de chirurgie ambulatoire (sur un total de 89 racines) sont modifiées.

Troisième et dernier sujet : la création d’un niveau de sévérité pour la chirurgie esthétique pour prendre en compte les cas de complications.

Attendons donc la version 2013 du Manuel des GHM pour le détail précis de ces 3 nouveautés.

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Le classement des GHM par niveau de sévérité : l’intérêt de la DMS nationale des GHM

Comme on le sait la grande majorité des GHM relève d’une racine avec 4 niveaux de sévérité. On peut lire ce niveau de sévérité dans le dernier caractère du GHM. Exemple : le GHM correspondant aux interventions sur le cristallin 02C05 a 4 niveaux de sévérité : 02C051, 02C052, 02C053 et 02C054. Pour information cette racine comprend aussi un GHM en ambulatoire 02C05J, mais ce n’est pas notre sujet dans cet article.

Le classement du GHM dans tel ou tel niveau de sévérité est assez complexe : il est lié à l’existence de DAS avec une CMA 2, 3 ou 4, aux exclusions entre CMA et DP, à l’âge du patient, à la durée du séjour, au mode de sortie (décès par exemple), etc…

Ce que l’on peut dire simplement, c’est que bien évidemment plus le séjour est complexe, donc relève potentiellement d’un niveau de sévérité élevé, plus la durée de séjour est importante. D’ailleurs à ce propos, il existe des règles précises qui fixent un nombre minimal de jour d’hospitalisation pour un niveau donné de sévérité. Exemple :  3 nuits minimum pour un niveau 2

Cette réflexion nous a amené à analyser, dans de nombreux établissements, les relations qu’il pouvait y avoir entre

  • la DMS constatée d’un GHM,
  • le niveau de sévérité du GHM
  • la DMS nationale du GHM dans ses différents niveaux de sévérité. Rappel : la DMS nationale pour les GHM est fournie dans les fichiers DATIM et est rappelée dans la plupart des logiciels sérieux de codage PMSI
  • la qualité du codage en auditant les dossiers médicaux codés avec un GHM pour lequel la DMS correspondrait plutôt à un niveau de sévérité supérieur

Et nous avons, de manière empirique, mais très souvent vérifiée, constaté qu’il y avait une relation entre la mauvaise qualité du codage constatée, en général un sous-codage, et une DMS du GHM qui correspond plus à la DMS d’un niveau supérieur de sévérité du GHM.

Exemple : un dossier codé qui aboutit en GHM 10M182 (« Troubles nutritionnels divers ») avec un séjour de 18 jours dans un EPS. La DMS nationale du GHM 10M182 est de 10,04 jours et la DMS nationale du GHM 10M183 est de 14,16 jours. Le dossier ne pourrait-il pas relevé du coup d’un niveau 3 et non 2 ? A minima cela appelle une nouvelle analyse du codage du dossier et en particulier de ses DAS. Pour information, dans ce cas, l’écart de valorisation du GHS est de 1 958,78 €.

Précision méthodologique : l’analyse proposée dans cet article demande à être manipulée avec soins et par des professionnels. Ainsi, dans un service de médecine, de nombreux séjours pourront être potentiellement concernés par cette analyse, mais, dans les faits, relèvent d’une absence de solution de sortie, donc le patient reste en médecine sans nécessité, donc sa DMS explose … mais sans enjeu par rapport à la sévérité du GHM du séjour !

N’hésitez pas à nous écrire pour partager vos retours d’expériences par rapport à ces analyses.

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Nouveautés du PMSI MCO en 2013 dans le Guide Méthodologique du PMSI MCO

Dans cet article nous allons détailler les nouveautés du Guide Méthodologique du PMSI MCO applicable à partir du 1er mars 2013. Nous réservons à un second article le descriptif des nouveautés de la version 11e des GHM.

Il y a 5 nouveautés ou précisions par rapport à 2012 qui seront détaillées dans le Guide Méthodologique du PMSI MCO 2013. Nous les classons de la plus générale qui intéresse tout le monde aux plus particulières :

  1. Choix du DP en cas de poussée aigue d’une malade chronique. Nous attendons avec impatience ces précisions, car effectivement dans cette situation fréquente il y a un doute quant au choix du DP du séjour : le DP lié à l’étiologie de la maladie qui a motivé le séjour ? le DP lié à cette poussée ?
  2. Les règles pour les mutations des patients en PIA (Prestations Inter-Activités), donc au sein de l’établissement entre ses services de MCO, SSR et PSY, sont identiques à celles des patients en PIE pour les mutations d’une durée inférieure à 2 jours
  3. Les circonstances de brûlure devront désormais obligatoirement être codées avec les codes du chapitre XX de la CIM-10 (codes commençant par V, WW, X ou Y)
  4. Précision sur le numéro d’innovation. En 2011, un nouveau champ était apparu dans les RUM : le numéro d’innovation. Le but était de repérer les RUM correspondant à des séjours pour lesquels une procédure innovante avait été mise en oeuvre, procédure faisant d’ailleurs l’objet d’un financement expérimental spécifique. Le Guide va préciser les conditions de renseignementde ce numéro qui ne concerne donc que les établissements de pointe, donc essentiellement publics
  5. Consigne de codage concernant la surdité précoce des nouveaux nés. Mise en application au niveau du PMSI d’un arrêté de 2012 sur le dépistage précode de la surdité permanent néonatale avec obligation de coder les actes CCAM correspondant dès lors que le dépistage est réalisé.

Le Guide Méthodologique du PMSI MCO 2013 sera publié prochainement : nous vous tiendrons au courant dès sa publication.

Notice technique de l’ATIH (pages 2 à 7 pour le MCO)

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Modifications de la CIM-10 en 2013

Comme chaque année, l’ATIH a publié ce 21 décembre les modifications de la CIM-10 applicables en 2013 dans les 4 champs du PMSI en fonction de leur date respective de début d’année (le lundi 31 décembre 2012 pour le SSR, le 1er janvier 2013 pour la psy et le 1er mars 2013 pour le MCO et l’HAD).

Ces modifications sont de 2 ordres : celles apportées par l’OMS et celles apportées par l’ATIH Rappelons à cette occasion que du coup la CIM-10 réellement prise en compte pour le codage en PMSI diffère de la CIM-10 « officielle » (des codes en plus, des codes en moins, des extensions en plus, des libellés différents, ….)

Les modifications en provenance de l’OMS sont légères :

  • Dans la catégorie I70 Athérosclérose, des subdivisions sont créées
  • Une sous-catégorie Z99.4 Dépendance envers un coeur artificiel est créée
  • Des notes sont ajoutées ou modifiées pour les codes A05, K59.3, A41.9, R57.2, A40, I47.1, K63.0, K63.1, L08.0, L88, O23, R53.+2 et S82.1

Les modifications en provenance de l’ATIH sont en résonance avec les remontées des dernières enquêtes :

  • Modification et création de sub-divisions pour l’obésité codée en E66 pour en particulier mieux prendre en compte l’obésité chez les enfants : E66.0, E66.1  E66.8, E66.9.
  • Créations d’extensions plus spécifiquement dédiées au SSR : création de nouvelles extensions pour mieux préciser le R40 (Somnolence, stupeur et coma), le R48.1 (Agnosie), le R52.1 (Douleur chronique irréductible), le Z95.8 (Présence d’autres implants et greffes cardiaques et vasculaires) e le Z47.8 (Autres soins de contrôle orthopédique précisés)

Bien évidemment, il convient d’attendre la publication de la version 2013 des Guides Méthodologiques SSR et MCO pour connaître la manière dont ces nouveaux codes vont être intégrés dans le groupage.

Synthèse des modifications de la CIM-10 en 2013 publiée par l’ATIH

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