PMSI MCO

Recommandations de codage du polyhandicap lourd

L’ATIH, en collaboration avec la Société française de pédiatrie et la Société française de neuropédiatrie, a élaboré des recommandations de codage du polyhandicap lourd en CIM–10, et ce, pour les 4 PMSI MCO, SSR, HAD et PSY.

Le polyhandicap se définit par l’association de quatre critères :

  • une déficience mentale profonde ou une démence sévère ;
  • un trouble moteur à type de paralysie partielle ou totale, d’ataxie, de tremblements sévères, de dyskinésie ou de dystonie ;
  • une mobilité réduite conséquence du trouble moteur ;
  • une restriction extrême de l’autonomie caractérisée par la dépendance permanente envers une tierce personne ou un appareil.

Pour permettre l’identification du polyhandicap lourd dans les recueils d’informations du PMSI, quatre listes de codes de la CIM–10 ont été élaborées sous le contrôle de la Société française de pédiatrie et de la Société française de neuropédiatrie :

  • liste 1 : déficiences mentales ou psychiatriques sévères (85 codes CIM-10 en F)
  • liste 2 : troubles moteurs (74 codes CIM-10 en G essentiellement)
  • liste 3 : critères de mobilité réduite (3 codes CIM-10)
  • liste 4 : restrictions extrêmes de l’autonomie (24 codes CIM-10)

Un code au moins de chacune des quatre listes doit être présent dans le RSS pour affirmer le polyhandicap lourd.

A noter que ces consignes et listes avaient déjà été diffusées intégrées au Guide Méthodologique du PMSI MCO sauf le code F00902 (Démence sévère de la maladie d’Alzheimer, sans précision, sans symptôme supplémentaire) qui a été rajouté dans la Liste 1 diffusée ce 28 août 2013.

Sources : Codage polyhandicap4 listes de polyhandicap (format Excel)

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Le recueil et le traitement des RPU : nouvel arrêté du 10 août 2013

Un nouvel arrêté paru au JO ce 10 août 2013 précise le recueil et le traitement des RPU (Recueil Passage aux Urgences) avec en particulier la liste des informations attendues :

1. Le code postal de résidence.
2. Le nom de la commune de résidence.
3. La date de naissance.
4. Le sexe.
5. La date et l’heure d’entrée.
6. Le mode d’entrée.
7. La provenance.
8. Le mode de transport.
9. Le mode de prise en charge durant le transport.
10. Le motif de recours aux urgences.
11. La classification CCMU modifiée.
12. Le diagnostic principal.
13. Les diagnostics associés.
14. Les actes réalisés aux urgences.
15. La date et l’heure de sortie.
16. Le mode de sortie.
17. La destination.
18. Des précisions sur l’orientation.

Et l’obligation pour les établissements de télétransmettre les RPU chaque jour avant 4 heures du matin à leur ARS qui elle-même les transmettra à l’institut de veille sanitaire.

Source : Arrêté du 24 juillet 2013 relatif au recueil et au traitement des données d’activité médicale produites par les établissements de santé publics ou privés ayant une activité de médecine d’urgence et à la transmission d’informations issues de ce traitement dans les conditions définies à l’article L. 6113-8 du code de la santé publique et dans un but de veille et de sécurité sanitaires

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Les tables du DATIM MCO 2013 ne seront publiées .. qu’à partir de M8 !

Chaque année, les tables de référence du DATIM MCO, à savoir DIAGINFO.xls et CCAMINFO.xls en particulier, étaient publiées début juin de chaque année par l’ATIH, ce qui n’était déjà pas en avance.

Rappelons que ces tables fournissent de nombreuses et précieuses informations sur les codes CIM-10 et les actes CCAM pour améliorer la qualité de codage et détecter les atypies. Exemples : les % d’association de tel ou tel diagnostic CIM-10 avec un acte CCAM, les diagnostics peu fréquents, les actes CCAM improbables en séjour 0 jour, etc…

Mais cette année, au 6 août, toujours rien !

Alors que ces tables de référence existent et sont déjà utilisées par OVALIDE depuis plusieurs mois, les établissements sont contraints d’utiliser les « vieilles » tables de référence DATIM MCO de 2012 avec évidemment des défauts d’information préjudiciables aux analyses PMSI.

Nous avons ainsi relevé un exemple avec l’acte CCAM FEHB001 « Prélèvement de sang artériel, par voie transcutanée » qui est indiquée comme normale dans le cadre d’un séjour à 0 jour dans la table CCAMINFO.xls du DATIM 2012. Or, avec OVALIDE (test 1.Q.6.AASSN – ex test 115 du DATIM MCO), les séjours 0 jour avec cet acte CCAM apparaissent en atypie !

Suite à plusieurs questions sur l’AGORA, l’ATIH vient d’annoncer sur AGORA (#84495) que ces tables DATIM 2013 seront mises à disposition « à partir du M8 » sans autre précision.

Ce retard de l’ATIH est tout à fait incompréhensible.

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Propositions d’aménagement de la T2A pour l’infectiologie

A l’occasion des 14eme Journées Nationales d’Infectiologie qui se sont tenues à Clermont-Ferrand du 12 au 14 juin dernier, une intervention (voir support ci-dessous) du Dr Anne GERVAIS de l’Hôpital BICHAT (AP-HP) a fait le point sur :

  • Les spécificités des maladies infectueuses (travail des IDE, surcoût des EVR, BMR, BHR, précarités, comorbidités, etc…)
  • Des propositions pour améliorer la T2A, en particulier revoir la classification des GHM infectieux et moduler la T2A par établissement
  • Des propositions de financement hors T2A

Source : « Propositions pour l’aménagement de la T2A » – 14eme Journées Nationales d’Infectiologie

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Les séjours MCO en dessous de la borne basse ou seuil bas, séjours dits en EXB

Comme vous le savez, un certain nombre de GHS possède une valeur dite de « seuil bas », appelée aussi Borne Basse (BB). Quand un séjour relève d’un tel GHS ET que sa durée de séjour est strictement inférieur à cette borne basse, alors la valorisation de son séjour est minoré.

Regardons celui plus en détail via une série de questions-réponses.

Question : Est-ce que tous les GHS ont une borne basse ?

  • Réponse : Pas du tout. C’est même le contraire, une majorité de GHS n’ont pas de borne basse. Par exemple, pour la campagne 2013, débuté au 1er mars 2013 en secteur ex-DGF, sur 2 649 GHS, 1 849 GHS n’ont pas de borne basse

Question : Est-ce qu’un séjour en dessous de la borne basse est systématiquement sous-valorisé ?

  • Réponse : Le seul cas où les règles de sous-valorisation (voir ci-dessous) ne s’appliquent pas est le cas du séjour terminé par un décès (mode de sortie PMSI = 9)

Question : Comment se calcule la sous-valorisation des séjours en EXB ?

  • Réponse : Il y a 2 manières de calculer la sous-valorisation en fonction du GHS.

    Cas 1: la valorisation du séjour = valeur du GHS moins un montant forfaitaire dénommé « forfait EXB ». Ce montant est fourni chaque année dans l’arrêté de février des tarifs des GHS. Il n’y a pas de ratio entre le montant des forfait EXB et les tarifs des GHS.

    Exemple de GHS dans ce cas 1: le GHS 7 126 correspondant au GHM 19M194 « Troubles de l’humeur – niveau 4 » avec un tarif de GHS de 5 366,93 €, une borne basse de 7 jours et un forfait EXB de 1 055,91 € (secteur ex-DGF – campagne 2013). Un séjour de GHM 19M194 de 6 jours sera donc valorisé 5 366,93 – 1 055,91 = 4 281,02 €, tout comme d’ailleurs un séjour de même GHM de 5 jours, de 4 jours, etc…

    Cas 2: la valorisation du séjour = valeur du GHS moins le montant issu du tarif journalier dénommé « tarif EXB » multiplié par le nombre de journées correspondant à la différence entre la borne basse et la durée du séjour. A noter que lorsque la date de sortie du séjour est égale à la date d’entrée, la durée de séjour est remplacée par la valeur 0,5

    Exemple de GHS dans ce cas 2 : le GHS 22 correspondant au GHM 01C031 « Craniotomies pour traumatisme, âge supérieur à 17 ans, niveau 1 » avec un tarif de 3 626,67 €, un seuil bas de 3 jours et un tarif EXB de 112,47 € (secteur ex-DGF – campagne 2013). Pour un séjour de 2 jours, on aura donc une valorisation de 3 626,67 – 1 x 112, 47 = 3 514,20 €. Pour un séjour de 1 jour, on aura une valorisation de 3 626,67 – 2 x 112, 47 = 3 401,73 € etc…

Question : Que peut-on dire des séjours en EXB ? Peut-on faire quelque chose en terme de codage PMSI MCO ?

  • Réponse : le repérage des séjours en EXB fait partie des « basiques » d’une analyse PMSI. Aujourd’hui, la plupart des logiciels de PMSI permettent de les repérer facilement. Qui dit séjour en EXB dit « problème sur le séjour ». Chez T2A Conseil, nous avons souvent constaté qu’il était pertinent de distinguer les séjours en EXB pour une journée en dessous de la borne basse, souvent indicateur d’un patient sorti trop tôt de l’établissement, des séjours en EXB pour plus d’une journée en dessous de la borne basse pour lesquels le problème peut venir d’erreurs de codage qui ont orienté le séjour dans un mauvais GHS ou de pratiques de soins déficientes ou de problèmes d’organisation. Cette analyse est évidemment à nuancer en fonction du volume de séjours en EXB dans l’établissement et du case-mix des pathologies soignées.

Question : Y-a-t-il des tests OVALIDE sur e-PMSI concernant les séjours en EXB ?

  • Réponse : Oui. Il s’agit du test [1.Q.4.PAEXB] appelé « Nombre de racines avec un pourcentage atypique de séjours avec EXB ». C’est aussi le test DATIM numéro 92. Ce test, après avoir exclu les séjours en CMC 28 et les sorties par transfert (7) ou décès (9), va regrouper les séjours en EXB ayant une même racine de GHM et comparer par rapport à un référentiel national si le taux de séjours en EXB dans l’établissement est « atypique ».  Les résultats sont à interpréter car toutes les racines ne sont pas testées, faute d’informations suffisantes au niveau nationale et par ailleurs un pourcentage atypique n’est pas synonyme de problèmes de codage ou d’organisation dans l’établissement.

Remarquons que, par abus de langage, dans la pratique, on confond souvent les termes seuil bas, borne basse et EXB sans que cela porte vraiment à conséquence.

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