PMSI MCO

Un effet pervers des thésaurus automatisés de codage CIM-10 en décentralisé

La plupart des logiciels de production du PMSI proposent des thésaurus de codages CIM-10 basés sur l’historique de codage dans l’établissement, dans l’UM ou réalisé par le praticien, avec parfois une distinction selon les positions de codage. Ces thésaurus qui s’incrémentent donc automatiquement à chaque codage sont une aide précieuse au codage, en particulier en codage décentralisé.

Nous avons toutefois constaté un effet pervers lié à cette fonctionnalité : les codages sont en effet quantifiés en réalisations (= nombre de RUM ou de RHS dans lesquels le code CIM-10 est codé) avec un classement par défaut du plus fréquent au moins fréquent ou la possibilité de le faire (et dans ce cas, les médecins ou les TIM font le tri). Du coup, ces derniers sont « incités » à privilégier les codages les plus fréquents déjà codés … ce qui renforce le poids relatif des codages les plus fréquemment codés, au détriment de la qualité de codage. C’est donc un cercle vicieux que nous avons pu constater en « flashant » à 1 an d’intervalle, toutes choses étant égales par ailleurs, dans plusieurs contextes, ces listes de codes.

Nous suggérons donc de garder ces listes de codages CIM-10 mises à jour automatiquement en ayant la possibilité, via un paramétrage par le DIM, de masquer les fréquences de codage de manière à « forcer » les médecins et les TIMs à choisir un codage CIM-10 parmi les codages passés, sans préjugé.

Commentaires : 
# ce constat est partagé par les retours d’expérience de nos médecins DIM partenaires.
# ce constat n’est pas vrai en codage CCAM décentralisé en MCO car les logiques sont différentes (cf implications des chirurgiens, liste limitée d’actes)
# toujours rappeler qu’il est normal de régulièrement devoir coder de nouveaux codes, hors de ces historiques de codage

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Envoi en M6 2018 des actes hors nomenclatures de biologie médicale et d’anatomopathologie

Comme l’indique l’instruction N° DGOS/PF4/DSS/1A/2018/101 du 16 avril 2018 (lien en Source), le format FICHSUP du recueil d’activité des actes Hors Nomenclatures de biologie médicale et d’anatomopathologie (Référentiel des actes Innovants Hors nomenclatures – RIHN et Liste Complémentaire – LC) a évolué.

Selon cette même instruction, une nouvelle transmission devra être réalisée sur les données globales d’activité de l’année 2017, envoyées dans le nouveau format FICHSUP en M6 2018.

La transmission en M6 2018 devra contenir uniquement les données d’activité 2017 et aucune donnée d’activité 2018.

Quant aux données globales d’activité de l’année 2018, elles devront être envoyées dans ce nouveau format FICHSUP en M12 2018. Cette transmission en M12 2018 devra contenir uniquement les données d’activité 2018 et aucune donnée d’activité 2017.

En M6 2018, il faudra donc transmettre l’ensemble de l’activité 2017 (éventuellement mise à jour par rapport à l’envoi déjà effectué pour M12 2017), avec les nouveaux formats RIHN 2018, et avec le référentiel RIHN + Liste complémentaire de 2017. Plus précisément, seuls les enregistrements avec mois=12 et période=2017 seront acceptés en M6. Ces enregistrements devront contenir les quantités et montant correspondant au cumul de l’ensemble de l’année 2017.

En M12 2018, il faudra donc transmettre l’ensemble de l’activité 2018, avec les nouveaux formats RIHN 2018, et avec le référentiel RIHN + Liste complémentaire qui sera mis à jour pour 2018. Plus précisément, seuls les enregistrements avec mois=12 et période=2018 seront acceptés en M12. Ces enregistrements devront contenir les quantités et montant correspondant au cumul de l’ensemble de l’année 2018.

Les référentiels des actes devant être recueillis (RIHN et Liste Complémentaire) seront disponibles à la page suivante (ceux actuellement disponibles sont les référentiels 2017).

Sources : INSTRUCTION N° DGOS/PF4/DSS/1A/2018/101 du 16 avril 2018 relative aux actes de biologie médicale et d’anatomopathologie hors nomenclatures éligibles au financement au titre de la mission d’intérêt général d’enseignement, de recherche, de rôle de référence et d’innovation G03, aux règles de facturation de ces actes et aux modalités de délégation associéesFormat PMSI MCO 2018

Le remplacement de GENRSA et AGRAF par DRUIDES en 2019

Le constat est largement partagé par les professionnels depuis plusieurs années : le dispositif actuel de traitement de d’envoi des informations sur ePMSI est « lourd », anachronique et pauvre fonctionnellement (téléchargement chaque mois de GENRSA ou AGRAF, nombreuses manipulations de fichiers, pas de retours sur les contrôles qualité, pas d’interfaçage possible avec d’autres logiciels, etc…).

L’ATIH a donc légitimement mis en chantier un nouveau fonctionnement, appelé Druides (Dispositif de Remontée Unifié et Intégré des Données des Etablissements de Santé), basé sur des API (des interfaces de codes) que les éditeurs PMSI pourront intégrer à leurs logiciels et permettre ainsi d’automatiser l’envoi mensuel vers ePMSI directement à partir du logiciel et de bénéficier de retours d’informations à valeur ajoutée (voir ci-dessous). Nous avions déjà évoqué le projet mi-2017 « GenRSA sera remplacé par le logiciel Druides en 2019« .

Aujourd’hui l’ATIH est en mesure de communiquer sur les fonctionnalités précises de Druides et sur un calendrier prévisionnel de mise en oeuvre, en précisant que l’intégration des API de Druides dans les logiciels ne sera pas obligatoire et que les établissements pourront continuer à télétransmettre selon les modalités actuelles via un » petit » logiciel comme GENRSA (nom provisoire : »client-minimal Druides »).

Liste des fonctionnalités Druides : 
# Extraction des données des logiciels métier
# Intégration et exploitation des logs sous un format normalisé
# Transmission automatique sur la plateforme ePMSI
# Commande automatique des tableaux OVALIDE
# Récupération, exploitation, visualisation des données des tableaux OVALIDE intégrées aux logiciels métiers
# Tableaux OVALIDE en mode simulation
# Intégration de Visual Valo Séj
# Etape de validation intégrée
# Récupération automatique de l’arrêté de versement
# Interfaces utilisateur multiples (smartphone, tablettes, bornes interactives, …)
# Retour possible aux dossiers (lien RSA/RSS)
# Accès aux référentiels (CCAM, CIM, GHS, MED, actes classants, …)
# Mises à jour automatiques des outils

L’ATIH communique sur 2019 pour la mise à disposition de Druides en MCO. Au mieux ce ne serait que le client minimal Druides car il est irréaliste de penser que les éditeurs PMSI pourront intégrer les API Druides d’ici 2019.

Des versions Druides pour le SSR et la PSY sont programmées dans les années à venir.

Source : Druides (ATIH)

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Les DMS nationales par GHM en 2018

L’ATIH a publié les tables de références OVALIDE MCO pour 2018 avec, par type d’établissement (ex OQN ou ex DGF), les nouvelles valeurs 2018 des DMS nationales par GHM (lien en Source).

Ce sont ces valeurs qui sont utilisées en 2018 dans les tableaux OVALIDE 1.D.2.CMGHS – « Case-mix GHM », 1.D.2.EDMS – « Effet de la DMS sur le nombre de journées produites par l’établissement » (avec le calcul de l’IP-DMS), 1.D.2.DMG – « Analyse des GHM ayant les écarts de DMS les plus forts et 1.Q.1.CC – « Nombre de séjours avec confirmation de codage parmi les GHM concernés ».

Quelques résultats relatifs à l’évolution entre 2017 et 2018 des DMS nationales pour des GHM fréquents avec hospitalisation, arrondis à 2 chiffres après la virgule :

GHMLibellé GHMDMS exDGF 2018DMS exDGF 2017Ecart exDGFDMS exOQN 2018DMS exOQN 2017Ecart exOQN
14Z14AAccouchements uniques par voie basse chez une multipare, sans complication significative3,58
3.60-0.023,62
3.65-0.04
14Z13AAccouchements uniques par voie basse chez une primipare, sans complication significative4,374.39-0.024,33
4.36-0.03
15M05ANouveau-nés de 3300g et âge gestationnel de 40 SA et assimilés (groupe nouveau-nés 1), sans problème significatif3,433.48-0.053,58
3.62-0.04
08C241Prothèses de genou, niveau 16,126.64-0.525,44
5.91-0.47
08C242Prothèses de genou, niveau 27,25
7,74-0.496,47
6.93-0.46
08C481Prothèses de hanche pour des affections autres que des traumatismes récents, niveau 15,32

5.88-0.564,375.13-0.76
08C271Autres interventions sur les tissus mous, en ambulatoire3,543.97-0.432,853.08-0.22
05K101Actes diagnostiques par voie vasculaire, niveau 11,88
1.93-0.051,78
1.80-0.02
05K061Endoprothèses vasculaires sans infarctus du myocarde, niveau 12,44
2.51-0.072,48
2.54-0.05
02C021Interventions sur la rétine, niveau 11,49
1.56-0.071,25
1.28-0.04
11C131Interventions par voie transurétrale ou transcutanée pour des affections non lithiasiques, niveau 12,23
2.36-0.132,23
2.35-0.12

Si, comme on le constate sur les GHM de ce tableau, les DMS évoluent peu pour les GHM fréquents correspondant à des hospitalisations courtes, il peut y avoir, à la hausse ou à la baisse, de fortes variations pour des GHM de niveau 3 ou 4 peu fréquents (exemple en DGF, la DMS nationale du GHM 05M193 «  » passe de 6,25J en 2017 à 10,43J en 2018)

A noter que par ailleurs aucun test OVALIDE n’a été modifié, ajouté ou supprimé en 2018 par rapport à 2017.

Source : OVALIDE MCO 2018 (fichiers excel GHMINFO_exDGF et GHMINFO_exOQN)

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Lancement d’expérimentations nationales d’un paiement à l’épisode de soins sur des prises en charge chirurgicales

L’article 51 de la LFSS 2018 (lien en source) publié le 21 février 2018 autorisait des expérimentations dans le financement des établissements de santé. C’est dans ce cadre que le Ministère vient de lancer un appel à manifestion d’intérêt (AMI) pour expérimenter le paiement forfaitaire à l’épisode de soins pour 4 prises en charges chirurgicales (lien en source) :
# les colectomies pour cancer colique
# les prothèses totales de hanche (PTH)
# les prothèses totales de genou (PTG)
# les ligamentoplasties du genou

20 candidats sont recherchés pour un lancement effectif de ces premières expérimentations envisagé début 2019.

Le financement à l’épisode de soins est envisagé comme reposant « sur une rémunération forfaitaire unique ajustée sur le risque, pouvant inclure les soins hospitaliers et de et prenant en compte la qualité et performance. Ce modèle de financement est basé sur le partage des risques entre le payeur et les professionnels de santé. »

Les chirurgiens ortho et traumato via la SOFCOT s’oppose à cette expérimentation : voir note article « La rémunération forfaitisée à l’épisode de soins contestée par les chirurgiens orthopédiques et traumatologiques« 

Sources : Décret n° 2018-125 du 21 février 2018 relatif au cadre d’expérimentations pour l’innovation dans le système de santé prévu à l’article L. 162-31-1 du code de la sécurité sociale – APPEL À MANIFESTATION D’INTERET « Expérimentations nationales d’un paiement à l’épisode de soins sur des prises en charge chirurgicales »