PMSI MCO

Version 5 de la CCAM 2019 à usage PMSI

Cette 4eme actualisation de la CCAM à usage PMSI en 2019 (donc la Version 5) prend en compte les nouveautés de la CCAM tarifante V60, entrée en vigueur le 18 octobre 2019 et l’indication de la pose, ou non, d’implant prothétique dans la chirurgie de l’incontinence.

Evolution #1 – Création de 2 nouveaux actes CCAM d’assainissement parodontal

Dans le sousparagraphe : 07.02.05.04 Autres actes thérapeutiques sur le parodonte

HBJA171 Assainissement parodontal [détartrage-surfaçage radiculaire] [DSR] sur 2 sextants
HBJA634 Assainissement parodontal [détartrage-surfaçage radiculaire] [DSR] sur 3 sextants ou plus

Evolution #2 – Modification de libellés pour 2 actes 

Le libellé de l’acte HBJA003 devient « Assainissement parodontal [détartrage-surfaçage radiculaire] [DSR] sur 1 sextant »

Le libellé de l’acte HBLD425 devient « Pose d’une prothèse plurale [bridge] comportant 2 piliers d’ancrage céramocéramiques ou céramiques monolithiques [zircone ou hors zircone] et 1 élément intermédiaire céramocéramique ou céramique monolithique [zircone ou hors zircone] »

Evolution #3 – Nouvelles extensions pour décrire les actes réalisés respectivement, « sans pose d’implant de renfort» et « avec pose d’implant de renfort». 

34 actes concernés : voir liste ci-dessous

Nouvelles extensions de codes CCAM descriptive à usage PMSI « -07 » et « -08 » pour distinguer la pose ou non d’implant de renfort (07 sans la pose et 08 avec la pose).

Exemple : l’acte HJDC001-30 donne lieu en V5 aux 2 actes HJDC001-37 et HJDC001-38, l’acte HJDA001 donne lieu en V5 aux 2 actes HJDA001-07 et HJDA001-08, etc…

Les codes pères (= les codes sans l’extension) seront interdits de codage à partir du 01 Mars 2020.

Liste des actes concernés : 
HJDC001-30 Rectopexie, par cœlioscopie, sans assistance par robot
HJDC001-40 Rectopexie, par cœlioscopie, avec assistance par robot
HJDA001 Rectopexie, par laparotomie
JKFA014 Hystérectomie subtotale avec suspension postérieure du col de l’utérus [colposuspension], par laparotomie
JKFA012 Hystérectomie subtotale avec suspension postérieure du col de l’utérus [colposuspension] et cervicocystopexie indirecte au ligament pectinéal [de Cooper], par laparotomie
JKFA001 Hystérectomie subtotale avec annexectomie unilatérale ou bilatérale et suspension postérieure du col de l’utérus [colposuspension], par laparotomie
JKFA029 Hystérectomie subtotale avec annexectomie unilatérale ou bilatérale, suspension postérieure du col de l’utérus [colposuspension] et cervicocystopexie indirecte au ligament pectinéal [de Cooper], par laparotomie
JKFA025 Hystérectomie totale avec colpopérinéorraphie antérieure ou postérieure, par abord vaginal

JKFA002 Hystérectomie totale avec colpopérinéorraphies antérieure et postérieure, par abord vaginal
JKFA013 Hystérectomie totale avec suspension postérieure du dôme du vagin, par laparotomie
JKFA021 Hystérectomie totale avec annexectomie unilatérale ou bilatérale et colpopérinéorraphie antérieure ou postérieure, par abord vaginal
JKFA007 Hystérectomie totale avec annexectomie unilatérale ou bilatérale et colpopérinéorraphies antérieure et postérieure, par abord vaginal
JKFA004 Hystérectomie totale avec annexectomie unilatérale ou bilatérale et suspension postérieure du dôme du vagin, par laparotomie
JKDC015-30 Hystéropexie antérieure, par coelioscopie, sans assistance par robot
JKDC015-40 Hystéropexie antérieure, par coelioscopie, avec assistance par robot
JKDA042 Hystéropexie antérieure, par laparotomie
JKDC001-30 Hystéropexie postérieure [Promontofixation], par cœlioscopie, sans assistance par robot
JKDC001-40 Hystéropexie postérieure [Promontofixation], par cœlioscopie, avec assistance par robot
JKDA003 Hystéropexie postérieure [Promontofixation], par laparotomie
JKDA002 Hystéropexie postérieure [Promontofixation] avec cervicocystopexie indirecte au ligament pectinéal [de Cooper], par laparotomie
JKDA001 Hystéropexie postérieure [Promontofixation] avec cervicocystopexie directe au ligament pectinéal [de Cooper], par laparotomie
JLDC015-30 Suspension du dôme du vagin [Promontofixation du dôme vaginal], par cœlioscopie, sans assistance par robot
JLDC015-40 Suspension du dôme du vagin [Promontofixation du dôme vaginal], par cœlioscopie, avec assistance par robot
JLDA002 Suspension du dôme du vagin [Promontofixation du dôme vaginal], par abord vaginal
JLDA001 Suspension du dôme du vagin [Promontofixation du dôme vaginal], par laparotomie
JLDA004 Suspension du dôme du vagin [Promontofixation du dôme vaginal], avec cervicocystopexie indirecte au ligament pectinéal [de Cooper], par laparotomie
JLDA003 Suspension du dôme du vagin [Promontofixation du dôme vaginal], avec cervicocystopexie directe par bandelette infra-urétrale, par laparotomie
JLCA004 Colpopérinéorraphie postérieure
JLCA009 Colpopérinéorraphie postérieure, avec résection d’élytrocèle par abord vaginal
JLCA002 Colpopérinéorraphie postérieure, avec réfection du muscle sphincter externe de l’anus
JLCA001 Colpopérinéorraphie postérieure, avec réfection du canal et du muscle sphincter externe de l’anus
JLCA007 Colpopérinéorraphie antérieure

JLCA005 Colpopérinéorraphie antérieure et postérieure
JLCA003 Colpopérinéorraphie antérieure et postérieure avec trachélectomie

Sources : Note de présentation V5 CCAM 2019 à usage PMSIListe analytique V5 CCAM 2019 à usage PMSI (Excel)

Identification individuelle des DMI inscrits sous ligne générique à partir de novembre 2019

Les DM inscrits sous lignes génériques doivent désormais être inscrits en nom de marque, pour une meilleure traçabilité, via une identification individuelle par un code.

Ce code sera exigé en vue de la prise en charge ou du remboursement du produit ou de la prestation selon le calendrier suivant :

  • le 1er novembre 2019 pour les titres III (DM implantables, Implants et greffons tissulaires d’origine humaine) et V (DM invasifs non éligibles au titre III de la LPPR).
  • le 1er décembre 2019 pour les titres II et IV
  • le 1er janvier 2020 pour les titres I et les DM bénéficiant aujourd’hui d’un code alphanumérique

Exemple avec le LPP du titre III 3128976 RACHIS, CAGE INTERSOMATIQUE OU EQUIVALENT : ce LPP devra désormais être déclaré avec le code individuel correspondant à son fabricant (exemples : 6236947 RACHIS, CAGE INTERSOMATIQUE OU EQUIVALENT B.BRAUN MEDICAL, 6698843 RACHIS, CAGE INTERSOMATIQUE OU EQUIVALENT SPINEART, etc…)

L’arrêté du 26 août 2019 liste, par titre, chapitre et section, les LPP à description générique pour lesquelles le code d’identification individuelle doit être détenu par le fabriquant et donc désormais utilisé pour coder ces LPP.

Une période de transition permet d’accepter le remboursement des deux codes (génériques ou individuels) :
jusqu’au 1er janvier 2020 pour les titres III et V
jusqu’au 1er avril 2020 pour les titres I, II et IV

Sources : Arrêté du 26 août 2019 modifiant l’arrêté du 24 juin 2019 précisant, conformément à l’article R. 165-87 du code de la sécurité sociale, les modalités de détention du code d’identification individuelle des produits et prestations inscrits par description générique sur la liste prévue à l’article L. 165-1 du même code – Du nouveau sur l’identification individuelle des dispositifs médicaux inscrits sur la LPPR par description générique (article Omedit Pays de la Loire) Identification individuelle des dispositifs médicaux inscrits sur la LPPR par description générique (article Omedit Grand Est) – Support session Actualités DIM PMSI 2020 (ATIH)

6 raisons d’utiliser R en analyse PMSI

Nous travaillons depuis plusieurs années avec R, langage open source de traitement de données et de statistique, pour l’analyse PMSI.

Nous partageons aujourd’hui notre retour d’expérience sur l’utilisation de R pour l’analyse des PMSI.

Raison #1 : R est adapté aux analyses PMSI

Principales caractéristiques de R :
# importation optimisée de fichiers textes structurés
# manipulation très fluide et naturelle de structures de données. R a été conçu spécifiquement pour la manipulation de données.
# toutes les fonctions statistiques et de manipulations de données existent nativement dans R
# de très nombreuses fonctions graphiques et de visualisation de données sont intégrées à R pour produire automatiquement des histogrammes, des courbes, des camemberts, des boîtes à moustache, etc…
# génération de rapports dynamiques
# très rapidement opérationnel.
En quelques heures, un professionnel du PMSI peut réaliser des comptages (nombre de RUM, nombre moyen de RUM par RSS, DMS, …) et quelques requêtes simples (nombre moyen d’actes CCAM par séjour et GHM, ratio de séjours avec un code CIM-10 codé, …)

Or ces caractéristiques sont justement celles recherchées par les équipes DIM :
# travail sur un PC, souvent un portable pour les médecins DIM, sans vouloir ou pouvoir dépendre d’un service informatique
# import et manipulation rapide (en quelques secondes) de fichiers de quelques 100 000 lignes
# réutilisation et personnalisation à volonté de requêtes
# « nettoyage » facile de données (ex : supprimer les GHM représentés par moins de 10 séjours)
# « jeux » avec les filtres et les sélections
# production de graphiques à la volée
# production de case mix
# comparaison de jeux de données période à période ou périmètre à périmètre
# repérage d’atypies avec paramétrage de listes de codes
# appel à des fonctions ou des tests statistiques en ayant l’assurance qu’ils sont corrects
# distinction entre variables quantitatives, qualitatives, catégorielles
# rapprochement avec des référentiels ou des textes non structurés
# génération de rapports d’activité dynamiques reproductibles
# intégration aux EDS, aux études multi-sites

R est par ailleurs très largement utilisé en Santé Publique et en biostatistique depuis de nombreuses années.

Raison #2 : R est mature et pérenne

R existe depuis plus de 20 ans. Sa maturité, sa popularité et sa diffusion s’accroissent d’année en année.

A ce jour, R est couramment utilisé en entreprise, dans les milieux académiques et les organismes publics, en particulier dans le monde hospitalier et de la santé.

R comprend plus de 15 000 packages à ce jour (source), répondant à des besoins de plus en plus pointus.

En janvier 2019, R est classé 12e dans l’index TIOBE qui mesure la popularité des langages de programmation dans le monde.

Raison #3 : R est gratuit et open source

La gratuité de R permet aux équipes DIM de travailler tout de suite en toute liberté, sans dépendre d’un financement qui peut toujours être remis en cause ou d’un éditeur commercial qui bride l’accès aux possibilités d’analyses, sans dépendre d’un nombre de licences.

R est open source. Cela garantit une maîtrise de bout en bout des requêtes et des fonctions : pas de « boîtes noires », pas de « modules supplémentaires payants », aucune limitation dans les développements.

R dispose d’un environnement de développement gratuit, libre, multiplateforme pour R, orienté utilisateur : RStudio qui facilite grandement le développement sous R et la visualisation en direct des résultats, en particulier des graphiques.

Raison #4 : R est très documenté

L’écosystème francophone autour de R est aujourd’hui très développé avec des sites et blogs didactiques, du plus basique pour démarrer aux plus techniques, des forums et des rencontres académiques dans de nombreuses villes (Nantes, Toulouse, Paris, Lyon), un réseau d’experts indépendants.

Pour les professionnels qui comprennent l’anglais basique, la documentation R devient alors quasi-infinie.

Chaque question a sa réponse dans les blogs, sites ou forums

Raison #5 : Les spécialistes et experts du PMSI utilisent R

La quasi-totalité des CHU et CHR utilisent aujourd’hui R.

L’AP-HP développe un logiciel open source R pour le PMSI : pmeasyr (voir notre interview de Guillaume PRESSIAT qui développe et maintient pmeasyr).

La DREES développe depuis 2019 sa visualisation de données en ligne en R

Nous développons PMSISoft, le logiciel d’analyse PMSI le plus pointu à ce jour, en R.

Raison # 6 : R = l’ouverture du PMSI à la data science

Pour les équipes DIM, travailler avec R, c’est aussi participer aux travaux les plus récents en santé publique autour des EDS (Entrepôts De Santé) qui voient le jour dans les principaux CHU (Paris, Grand Ouest, Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Lyon) et de l’IA.

C’est s’inscrire dans une démarche de partage et de collaboration valorisant les expertises propres aux PMSI (via, par exemple, le partage de package ad’hoc).

Travailler avec R pour une équipe DIM, c’est travailler de plein pied dans le monde des data scientist, du codage semi-automatisé, de l’avenir de l’analyse des données de santé à laquelle participe le PMSI.

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Partenariat innovation à l’AP-HP : utilisation de l’intelligence artificielle pour le codage des diagnostics de séjours des courts séjours MCO

L’AP-HP engage en septembre 2019 un partenariat d’innovation (= une forme spécifique de marché public ayant pour objectif d’encourager la passation de marchés publics à visée innovante et de développer des collaborations encadrées entre les acheteurs publics et des opérateurs économiques sur des projets à construire) pour avancer vers l’automatisation du codage des diagnostics de séjours courts (zéro, une ou deux nuits, hors séances) de MCO à partir des documents médicaux produits par les professionnels à l’occasion de ces séjours.

Il s’agit de réduire le travail de codage de ces séjours « simples » et ainsi de libérer des ressources humaines qui pourront notamment se concentrer sur les séjours longs au codage plus complexe.

L’amélioration de la qualité globale des données du PMSI pourra ainsi bénéficier à la recherche biomédicale et au pilotage des organisations de soins.

Au niveau de l’AP-HP, cette démarche concerne 600 000 séjours (en 2018), soit 43% de l’activité séjours de l’institution.

Pour l’AP-HP, il s’agit d’une véritable démarche de recherche et développement, car les produits informatiques existant actuellement ne sont pas encore adaptés à l’objectif de qualité du codage de ces séjours.

Ce projet est à horizon 2022-2023.

Source : Communiqué de presse de l’AP-HP
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