PMSI MCO

Nouveautés du PMSI MCO 2020

Liste des articles relatifs aux nouveautés du PMSI MCO 2020 qui entrent en vigueur au 1er mars 2020, en distinguant les nouveautés propres au champ MCO et les nouveautés communes à tous les champs.

Nouveautés PMSI MCO 2020
4 nouvelles variables dans les RUM 2020 liées au codage de la gradation des prises en charges ambulatoires – Nouveau format RSS 120
Instruction « Gradation des prises en charge ambulatoires en établissement de santé »
# Liste des GHS pleins et intermédiaires et règles d’attribution
Orientation des actes thérapeutiques sur les muscles, tendons et tissus mous de l’épaule sous arthroscopie vers la seule racine 08C58 « Arthroscopies de l’épaule » (classification GHM 2020)
Orientation des séjours associant un acte CCAM endoscopique thérapeutique avec une cholécystectomie dans la racine 07C12 « Autres interventions sur les voies biliaires sauf cholécystectomies isolées » (classification GHM 2020)
Codage de la douleur chronique et de la douleur chronique irréductible (consigne de codage 2020)
Codage des chutes à répétition R29.6 (consigne de codage 2020)
Codage de l’indicateur RAAC « Réhabilitation améliorée après chirurgie » dans les séjours multi-RUM
Expérimentation article 51 pour le recueil des médicaments anti-cancéreux
Format du FICHOMP anticancéreux intraGHS
# Format du DATEXP médicaments anti-cancéreux

Consignes de codage pour les dispositifs médicaux intra GHS à partir du 1er janvier 2020 (date de recueil reporté)
Format du DATEXP DM Intra GHS (date de recueil reporté)
# Les GHS 2020 DGF
# Les GHS 2020 OQN
# Tarifs 2020 des suppléments MCO
# 2 nouvelles racines éligibles à la RAAC

Nouveautés inter-champs
Evolution du format des RSF A en 2020
Publication de la CIM-10 2020
Codage de la malnutrition, dénutrition (consigne de codage 2020)

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Codage de la malnutrition, dénutrition (consigne de codage 2020)

Mise à jour 3 septembre 2020 : « Consignes et définitions en lien avec la dénutrition« 

Les consignes de codage de la malnutrition, dénutrition dans le guide méthodologique MCO sont entièrement réécrites en 2020, en lien avec la publication par l’HAS et la Fédération Française de Nutrition en novembre 2019 des recommandations de bonne pratique pour le diagnostic de la dénutrition de l’enfant et de l’adulte.

Ces consignes concernent tous les champs PMSI.

Le diagnostic de la dénutrition nécessite la présence d’au moins 1 critère phénotypique et 1 critère étiologique.

Ce diagnostic est un préalable obligatoire avant de juger de sa sévérité. Il repose exclusivement sur des critères non biologiques.

Ces critères sont résumés ci-dessous.

Le diagnostic de la dénutrition chez les patients âgés de moins de 18 ans

Les critères phénotypiques sont les suivants :
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# IMC < courbe IOTF 18,5
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé 2 couloirs en dessous du couloir habituel de l’enfant (courbe de poids)
# réduction de la masse et/ou de la fonction musculaires (lorsque les normes et/ou les outils sont disponibles)

Les critères étiologiques sont les suivants :
# réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport :
## à la consommation alimentaire habituelle quantifiée, ou aux besoins protéino-énergétiques estimés
## absorption réduite (malabsorption/maldigestion)
## situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) :
pathologie aiguë ou
pathologie chronique évolutive ou
pathologie maligne évolutive

Les critères de dénutrition modérée chez les patients âgés de moins de 18 ans

# courbe IOTF 17 < IMC < courbe IOTF 18,5
# perte de poids ≥ 5 % et ≤ 10 % en 1 mois ou ≥ 10 % et ≤ 15 % en 6 mois par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé entre 2 et 3 couloirs en dessous du couloir habituel.

L’observation d’un seul critère de dénutrition modérée suffit pour poser le diagnostic de dénutrition modérée dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère phénotypique + 1 caractère étiologique).

Les critères de dénutrition sévère chez les patients âgés de moins de 18 ans

# IMC ≤ courbe IOTF 17
# perte de poids > 10 % en 1 mois ou > 15 % en 6 mois par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé au moins 3 couloirs (représentant 3 écarttypes) en dessous du couloir habituel
# infléchissement statural (avec perte d’au moins un couloir par rapport à la taille habituelle).

L’observation d’un seul critère de dénutrition sévère suffit à qualifier la dénutrition de sévère dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Le diagnostic de la dénutrition chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

Les critères phénotypiques sont les suivants :
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# IMC < 18,5 kg/m2 ;
# réduction quantifiée de la masse et/ou de la fonction musculaires.

Les critères étiologiques sont les suivants :
# réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des
apports pendant plus de 2 semaines par rapport :
## à la consommation alimentaire habituelle quantifiée,
## ou aux besoins protéino-énergétiques estimés ;
# absorption réduite (malabsorption/maldigestion) ;
# situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) :
## pathologie aiguë ou
## pathologie chronique évolutive ou
## pathologie maligne évolutive.

Les critères de dénutrition modérée chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

# 17 < IMC < 18,5 kg/m2
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# mesure de l’albuminémie par immunonéphélémétrie ou immunoturbidimétrie >30 g/L et < 35 g/L.

L’observation d’un seul critère de dénutrition modérée suffit à qualifier la dénutrition de modérée dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Les critères de dénutrition sévère chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

# IMC ≤ 17 kg/m2
# perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# mesure de l’albuminémie par immunonéphélémétrie ou immunoturbidimétrie ≤ 30g/L.

L’observation d’un seul critère de dénutrition sévère suffit à qualifier la dénutrition de sévère dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Lors de l’observation simultanée d’un seul critère de dénutrition sévère et d’un ou plusieurs critères de dénutrition modérée, il est recommandé de poser un diagnostic de dénutrition sévère.

Le diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée ≥ 70 ans repose sur les recommandations HAS 2007, intitulées « Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée »

Les critères diagnostic de la dénutrition chez la personnes âgée ≥ 70 ans repose sur la présence d’un ou de plusieurs critères ci-dessous (l’interprétation du dosage doit tenir compte de l’état inflammatoire, évalué avec le dosage de la protéine C-réactive) :

# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois
# IMC <21 kg/m2
# albuminémie <35 g/l
# MNA global <17

La dénutrition sévère chez la personnes âgée ≥ 70 ans

# perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois
# IMC <18 kg/m2
# albuminémie <30 g/l

L’emploi des codes E40 à E46 doit se fonder sur ces critères (en pratique E43, E44 et E46).

Source : Guide méthodologique PMSI MCO 2020

Codage des chutes à répétition R29.6 (consigne de codage 2020)

Le codage des chutes à répétition (R29.6) est réservé aux situations correspondant à la définition suivante :
chutes à répétition en raison du grand âge ou d’autres problèmes de santé mal définis.

La chute est définie comme le fait de se retrouver involontairement sur le sol ou dans une position de niveau inférieur par rapport à sa position de départ.

Le caractère répétitif des chutes est considéré à partir du moment où la personne a fait au moins deux chutes dans l’année qui précède le recueil d’information.

Exemple 1

La chute à répétition est le DP d’un séjour motivé par la chute, séjour au cours duquel aucune lésion (conséquence de la chute) n’est traitée et aucune cause n’est trouvée.

Il peut donc s’agir :
• d’une chute constatée répétitive (au moins deux chutes dans l’année), le DP est la chute R29.6 ;
• d’un bilan de chutes répétitives à la recherche d’une pathologie causale et sans que cette cause soit trouvée, le DP est la chute R29.6

Exemple 2

La notion de chute à répétition peut être un DAS car elle marque une fragilité du patient dans les cas pour lesquels elle ne sera pas le DP :
• Dans les cas où la chute à répétition est à l’origine de lésion, la lésion étant le DP du séjour, et seulement si aucune causalité n’est retrouvée, le DAS est la chute R29.6.

Source : Guide méthodologique PMSI MCO 2020 (version provisoire)

Evolutions du format des RSF A en 2020

Le format des RSF A (début de facture) change en 2020 avec les 2 modifications suivantes :

# Ajout de la variable « code postal du lieu de résidence du patient »
Sur 5 positions à la place du filler (lui aussi sur 5 positions) qui suivait la date de sortie
Information disponible dans les RSS/RSA lorsqu’il y a une admission mais pas connue pour les passages aux urgences (ATU)
Information obligatoire

# Ajout du numéro d’identification permanent du patient (IPP)
Sur 20 positions
A la fin du RSF A
Permettra de chaîner les DATEXP (MRC, DMI intraGHS, …) au patient

Modifications valables pour les 4 établissements ex-OQN des 4 champs PMSI.

Ces modifications entrent en vigueur au début d’année PMSI 2020 de chaque champ PMSI.

Source : Formats PMSI 2020

Les modèles de prédiction des réadmissions en MCO en 2019

Nous signalons un intéressant papier de synthèse sur l’état de l’art quant à la modélisation des réadmissions hospitalières.

Quelques informations à retenir :

 A ce jour, pas de modèle unique et fiable pour repérer les patients à haut risque de ré-hospitalisation

 Pathologies où le taux le plus important de réadmissions a été observé : insuffisance cardiaque, les pneumonies, les hépatopathies et l’infarctus du myocarde à sa phase aiguë

 La distinction entre réadmissions programmées et inopinées affecte les résultats des modèles mais le PMSI permet mal de repérer cette distinction.

 Modèles les plus cités dans la littérature pour prédire le risque de réadmission : modèles de régression logistique, modèles de Cox, modèles à hasard proportionnel

 Les tentatives plus récentes de modélisation du risque de réadmission aboutissent à une c statistique de 0.75 à 0.92 pour certaines populations (NB : c statistique = analyse de la discrimination d’un test, c’est-à-dire de sa capacité par rapport au simple hasard à séparer les sujets)

 Principaux facteurs qui influencent les réadmissions : antécédents des patients (ex : plusieurs hospitalisations l’année précédent un séjour, admission par les urgences), durées de séjour, comorbidités

 Les modèles de deep learning (apprentissage profond) sont de plus en plus utilisés et obtiennent généralement de meilleurs résultats que les autres types de modèle de régression classiques

Ce papier est produit par Kaduceo, société spécialisée en analyse de données de santé. Une riche bibliographie l’accompagne.

Source : article « Etat de l’art : Prédiction des réadmissions hospitalières » (Kaduceo – 2019)