PMSI MCO

Liste des GHS pleins et intermédiaires et règles d’attribution (PMSI MCO 2020)

L’arrêté Prestations MCO 2020 est paru avec en particulier les explications détaillées officielles relatives au choix d’un GHS plein ou d’un GHS intermédiaire pour les prises en charge de moins d’une journée relevant de la gradation des prises en charge ambulatoires (voir article « Instruction Gradation des prises en charge ambulatoires en établissement de santé« ) : voir article repris ci-dessous.

A partir de la liste des GHM concernés par ces doubles GHS pleins et intermédiaires (Annexe 1 bis de l’arrêté Prestations), nous avons produit un fichier excel enrichi avec :
# la liste des 307 GHM 2020 concernés par la gradation des prises en charge ambulatoires
# les informations liées au GHS DGF 2020 plein de chacun de ces GHM (tarif, BB, BH, EXB, EXH)
# les informations liées au GHS DGF 2020 intermédiaire de chacun de ces GHM (tarif, BB, BH, EXB, EXH)
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Article 11 de l’arrêté Prestations MCO 2020 modifié : 

« Art. 11.-I.-Les prises en charge de moins d’une journée justifient la facturation d’un GHS, figurant à l’annexe 1 du présent arrêté, dans les cas suivants :
« 1° Lorsque l’hospitalisation est écourtée suite au transfert, au décès, à la fugue ou la sortie du patient contre avis médical ;
« 2° Lorsque la prise en charge correspond à des séances ;
« 3° Lorsque la prise en charge du patient, dans le cadre de soins palliatifs, donne lieu à la production du GHM 23Z02T.
« II.-En dehors des cas mentionnés au I, les prises en charge de moins d’une journée justifient la facturation d’un GHS, figurant à l’annexe 1 du présent arrêté, lorsque les conditions suivantes sont remplies :
« 1° La prise en charge donne lieu à une admission dans une structure d’hospitalisation à temps partiel individualisée mentionnée à l’article D. 6124-301-1 du code de la santé publique disposant de moyens en locaux, en matériel et en personnel, et notamment des équipements adaptés pour répondre aux risques potentiels des actes réalisés. Elle donne lieu en outre à l’utilisation des moyens en locaux, en matériel et en personnel dont dispose cette structure.
« De manière dérogatoire, pour les prises en charge visées au c du 2° du II, au III et au IV du présent article et pour des raisons tenant à l’organisation de la prise en charge, le patient peut être hospitalisé au sein d’une autre unité que celle mentionnée au 1er alinéa du présent 1°.
« 2° La prise en charge correspond à l’un des cas suivants :
« a) Une prise en charge avec un acte classant figurant sur la liste mentionnée au sein de l’annexe I de l’arrêté du 23 décembre 2016 relatif au recueil et au traitement des données d’activité médicale et des données de facturation correspondantes, produites par les établissements de santé publics ou privés ayant une activité en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie, et à la transmission d’informations issues de ce traitement dans les conditions définies à l’article L. 6113-8 du code de la santé publique.
« Par dérogation, les prises en charges comprenant un acte classant figurant sur l’une des listes de l’annexe 11 du présent arrêté comme étant associés à l’un des forfaits sécurité environnement (SE), ne justifient la facturation d’un GHS que dans l’un des cas suivants :

«-Si l’acte est réalisé sous anesthésie générale ou loco-régionale ;
«-Si l’acte a été réalisé au cours d’une prise en charge comportant d’autres interventions ;
«-Si l’acte est réalisé chez un patient dont l’état de santé présente un contexte justifiant le recours à une hospitalisation.

« b) Une prise en charge médicale associée à un geste d’anesthésie générale ou loco-régionale ;
« c) La prise en charge de médecine donnant lieu à au moins quatre interventions, réalisées directement auprès du patient et dénombrées dans les conditions suivantes :

«-Ces interventions peuvent comprendre indifféremment des actes techniques inscrits la liste visée à l’article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale, et des interventions réalisées directement auprès du patient par des professionnels médicaux, paramédicaux et socio-éducatifs, que leurs actes soient ou non-inscrits à la nomenclature générale des actes professionnels (NGAP) ;
«-Deux professionnels médicaux intervenant directement auprès du patient peuvent être dénombrés de façon distincte dès lors qu’ils relèvent de deux spécialités ou surspécialités distinctes ;
«-Deux actes inscrits la liste visée à l’article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale, peuvent être dénombrés de façon distincte dès lors qu’ils relèvent de deux techniques différentes ;
«-Lorsque l’une des interventions est réalisée par un autre établissement, conformément aux dispositions de l’article 4 bis, celle-ci est également dénombrée au titre des interventions de la prise en charge.

« La coordination de la prise en charge mentionnée au présent c est assurée par un professionnel médical et donne lieu à la rédaction d’un document de synthèse médicale contenant les éléments de la lettre de liaison mentionnés II de l’article R. 1112-1-2 du code de la santé publique.
« III.-Lorsque les prises en charge de moins d’une journée mentionnées au c du 2° du II du présent article ne respectent pas les conditions prévues à ce même alinéa, elles peuvent toutefois justifier, le cas échéant, la facturation d’un GHS dans les cas suivants :
« a) La prise en charge comporte l’administration de produits de la réserve hospitalière telle que définie à l’article R. 5121-82 du code de la santé publique ;
« b) L’état de santé du patient présente un contexte requérant que des précautions spécifiques soient prises dans le cadre des interventions réalisées.
« Le contexte patient fait référence à la fois à la fragilité du patient et à son terrain à risque au moment de cette prise en charge. Ce contexte nécessite un environnement et des soins adaptés ou des précautions particulières pour la réalisation de la prise en charge, que d’autres patients n’auraient pas requis. Les informations attestant de la majoration des efforts de soin imposée par le contexte patient doivent figurer dans le dossier du patient.
« Le contexte patient renvoie aux situations suivantes :

«-Age du patient ;
«-Handicap ;
«-Pathologie psychiatrique ;
«-Etat grabataire ;
«-Antécédents du patient (présence d’une autre pathologie ou d’un traitement, échec ou impossibilité de réaliser la prise en charge dans un environnement de type externe) ;
«-Précarité sociale ;
«-Difficultés de coopération ou incapacité à s’exprimer ;
«-Suspicion de maltraitance chez le majeur protégé, chez le mineur ou la mise en place de mesures de protection d’une femme victime de violence au sein du couple ;
«-Lorsque la prise en charge de moins d’une journée est réalisée en urgence ou de manière non programmée, en dehors d’une unité d’hospitalisation de courte durée définie au 4° de l’article D. 6124-22 du code de la santé publique, et respecte les conditions définies à l’article 12 ;
«-Le cas échéant, en raison d’autres situations qui seront précisées dans le dossier du patient.

« c) Soit parce qu’il s’agit d’une modalité de prise en charge qui nécessite une surveillance particulière.
« La surveillance particulière renvoie aux situations suivantes :

«-La réalisation d’un prélèvement complexe ;
«-La nécessité d’isolement prophylactique ;
«-Le recours à un environnement de type bloc opératoire ou interventionnel ou nécessitant des conditions d’asepsie spécifiques ;
«-La nécessité d’une surveillance prolongée du fait d’un risque de complication ;
«-Le cas échéant, d’autres situations qui seront précisées dans le dossier du patient.

« IV.-En dehors des cas prévus aux I, II et III du présent article, lorsque les prises en charge de moins d’une journée mobilisent trois interventions coordonnées par un professionnel médical, elles donnent lieu à la facturation d’un GHS figurant à l’annexe 1 bis du présent arrêté. Les modalités de dénombrement des actes et interventions sont identiques à celles prévues au c du II du présent article.
« V.-Lorsque les prises en charge de moins d’une journée ne remplissent pas les conditions prévues aux I à IV du présent article, elles donnent lieu à la facturation de consultations ou actes mentionnés aux articles L. 162-26 et L. 162-26-1 du code de la sécurité sociale ou réalisés en médecine de ville associés, le cas échéant, à un ou plusieurs des forfaits mentionnés aux articles 15 à 18.

Les GHS 2020 OQN

Publication des tarifs GHS de la campagne 2020 avec les informations associées (seuil Borne Basse, seuil Borne Haute, EXB, EXH) pour le secteur OQN (Public et Privé à but non lucratif).

Fichier Excel des tarifs GHS MCO OQN 2010 (source : ATIH) :  télécharger.

Analyses :

# 2 924 GHS en 2020

# 312 nouveaux GHS par rapport à 2019, correspondant à des GHM en M et Z, les GHS avec dit « pleins » versus  les GHS dits « intemédiaires » concernés par l’instruction « Gradation des prises en charge ambulatoires en établissement de santé ».

# aucun GHM ajouté ou supprimé par rapport à 2019

# 2 612 GHS communs entre 2019 et 2020

# aucune évolution des seuils hauts et seuils hauts pour les GHS communs entre 2019 et 2020

# Analyse LesPMSI : nous estimons que l’analyse des évolutions tarifaires entre 2019 et 2020 par GHS communs à ces 2 années n’a pas de sens cette année, car de nombreux GHS communs 2019/2020 voient leur tarif exploser en 2020 en lien avec l’arrêté Gradation des prises en charge ambulatoires qui crée une 2eme nouveau GHS pour les GHM concernés (GHS dit « pleins » et GHS dits « intermédiaires »).
Voir article « Liste des GHS pleins et intermédiaires et règles d’attribution« .

Il convient donc de restreindre l’analyse aux GHS communs 2019/2020 et hors GHS concernés par l’arrêté Gradation des prises en charge ambulatoires.

Passages aux urgences pour accident de trottinette identifiés via le PMSI

L’hôpital Henri Modor a publié un post facebook original le 17 février dernier indiquant le nombre de passages mensuel dans 16 services d’accueil des urgences adultes et pédiatriques de l’AP-HP sur la période 2018-2019, à périmètre constant pour accident de trottinette.

La mesure a été réalisée par le département d’information médical de l’AP-HP à partir de l’entrepôt de données de santé, en sélectionnant les séjours avec passage aux urgences et en réalisant une recherche textuelle à partir du terme « trottinette ».

Un exemple de croisement de données PMSI brutes (séjours avec passage aux urgences) avec une source externe (dossiers patients avec le mot clé très prescripteur « trottinette ») dans le cadre d’un EDS.

CCAM 2020 à usage PMSI : V2 à partir du 17 février 2020

Première actualisation de la CCAM descriptive à usage PMSI – 2020.

Cette V2 prend en compte les évolutions de la CCAM publiées au JO du 10 janvier 2020 (CCAM version V62 de la CCAM tarifante).

Liste analytique au format Excel.

Le fichier complémentaire au format Excel.

Une note de présentation de ces évolutions

Le guide de lecture et de codage n’est pas modifié.

A retenir : 

Au sousparagraphe : 07.03.02.09 Actes thérapeutiques sur l’estomac pour obésité morbide

Radiation de trois libellés :

HFCC003-32 Court-circuit [Bypass] gastrique avec anse montée en oméga, pour obésité morbide,
par cœlioscopie, sans assistance par robot
HFCC003-42 Court-circuit [Bypass] gastrique avec anse montée en oméga, pour obésité morbide,
par cœlioscopie, avec assistance par robot
HFCA001-02 Court-circuit [Bypass] gastrique avec anse montée en oméga, pour obésité morbide,
par laparotomie

Les déterminants de la durée du contrôle qualité du codage PMSI MCO (étude CHR Metz-Thionville)

Nous signalons cette étude du CHR Metz-Thionville présentée lors des journées EMOIS 2020 et intitulée « Identification des déterminants de la durée du contrôle qualité du codage PMSI du champ MCO« 

L’étude a été mené sur les RSS 2016 de l’établissement dans un contexte de codage décentralisé où chaque TIM assure le contrôle qualité d’un ou plusieurs pôles.

Les déterminants possibles étaient : le type de contrôle (complet ou partiel), le/la TIM, le rang du RUM classant, le mois de contrôle, la CMD, le niveau de sévérité, la durée du RSS

Principaux résultats : 

# 36% des RSS contrôlés en moins d’1 min, 30% des RSS contrôlés entre 1 et 3 min, 28% des RSS contrôlés entre 3 et 10 min, 5% des RSS contrôlés entre 10 et 20 min et 1% des RSS avec un temps de contrôle > 20 min

# la durée moyenne de contrôle qualité varie fortement selon les pôles (sans surprise) : de 2,6 min / RSS à 10,1 min / RSS.
Cette répartition des temps de contrôle qualité par pôle a permis à l’établissement de répartir plus équitablement les pôles attribués aux TIMs

# le temps nécessaire au contrôle qualité augmente avec la durée du RSS (+ 2,2 min en moyenne si le RSS passe de 4 à 15 jours et + 3,6 min si durée RSS > 15 jours), le niveau de sévérité (+ 1 min si niveau 2 ou 3 et + 2 min si niveau 4) et quand le RUM classant des RSS multi-RUM n’est pas le 1er RUM du RSS

# ce temps du contrôle qualité varie aussi en fonction des CMD.
Exemple : plus long pour les CMD 10 « Affections endocriniennes, métaboliques et nutritionnelles » et 27 « Transplantations d’organes »

Cette étude justifie un constat que nous faisons nôtre depuis de nombreuses années : l’estimation « brutale » d’un temps de contrôle qualité sur la seule base d’un nombre de TIMs / RSS est très généralement fausse. Ces estimations doivent tenir compte de nombreux déterminants, communs à tous les établissements et propres à chaque établissement (niveau et implication des TIMs, outillage, méthodologie).

Nous renvoyons à l’étude pour plus d’informations, en particulier méthodologiques.

Source : étude « Identification des déterminants de la durée du contrôle qualité du codage PMSI du champ MCO » (EMOIS 2020 – Archive C1)