Quel médecin DIM en SSR n’a pas eu à s’expliquer sur un comparatif d’activité d’une année sur l’autre avec le directeur qui ne « comprend » pas pourquoi l’activité baisse alors que lui a « calculé » qu’elle s’accroissait ?
Souvent cette différence tient à la différence de référentiels entre celui utilisé pour le PMSI et celui utilisé pour les données administratives.
Expliquons-nous sur un exemple : l’analyse du nombre de journées de présence en hospitalisation complète en 2011, 2012 et 2013.
Si on considère le référentiel administratif, c’est simple : on compte le nombre de journées de présence du 1er janvier au 31 décembre de chaque année, soit 365 jours en 2011, 366 jours en 2012 (année bissextile) et 365 jours en 2013. Si on veut être fin en analyse, on pourra alors lisser l’effet bissextile en 2012 en ramenant le nombre de journées en 2012 sur 365 jours, donc nombre journées 2012 retraité = (nombre de journées 2012 réel) x (365/366), soit un effet de 0,273%
Si on considère le référentiel PMSI, cela devient plus compliqué. En effet, l’année PMSI SSR 2011 va du 3 janvier 2011 au 1er janvier 2012, soit 364 jours, l’année 2012 du PMSI SSR va du 2 janvier 2012 au 30 décembre 2012, soit 364 jours dont le 29 février et l’année 2013 du PMSI SSR va du 31 décembre 2012 au 29 décembre 2013, soit 364 jours.
On pourrait se dire, 364, au lieu de 365 ou 366, pas grave. Sauf que le nombre de jours différents pour une année entre les 2 référentiels est plus important. Par exemple pour 2013, ce seront les journées du 31 décembre 2012 (dans le PMSI 2013 alors que la date en est 2012) et des 30 et 31 décembre 2013 (dans le PMSI 2014 alors que ces 2 dates sont en 2013), donc au total 3 jours de décalage avec leurs propres nombres de journées d’hospitalisation.
Donc, il n’est pas possible de comparer tels quels les nombres bruts de journées d’hospitalisation issues des référentiels adminstratifs et PMSI SSR.
Il est toutefois possible de retraiter les données issues du PMSI SSR car les RHS fournissent, sur une semaine, les jours de présence. Cela suppose généralement l’accès à un logiciel d’analyse du PMSI même si il est possible de le faire en Excel, bien que le traitement Excel soit assez complexe dans ce cas.
Notons que l’analyse de l’activité en type d’hospitalisation séances via les données du PMSI devient très difficile car les RHS n’enregistre pas spécifiquement le nombre de séances. Ainsi l’information d’un patient venu pour plus d’une séance un même jour n’est pas enregistrée. Donc nombre réel de séances <= nombre de journées RHS.
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