CIM-10

Codage de la douleur chronique et de la douleur chronique irréductible (consigne de codage 2020)

La douleur chronique prise en compte dans les recommandations de la HAS est un syndrome multidimensionnel exprimé par la personne qui en est atteinte.

Il y a douleur chronique, quelles que soient sa topographie et son intensité, lorsque la douleur présente plusieurs des caractéristiques suivantes :
• Persistance ou récurrence
• Durée au-delà de ce qui est habituel pour la cause initiale présumée, notamment si la douleur évolue depuis plus de 3 mois
• Réponse insuffisante au traitement
• Détérioration significative et progressive du fait de la douleur, des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient dans ses activités de la vie journalière, au domicile comme à l’école ou au travail.

La douleur chronique peut être accompagnée :
• De manifestations psychopathologiques
• D’une demande insistante par le patient, de recours à des médicaments ou à des procédures médicales souvent invasives, alors qu’il déclare leur inefficacité à soulager
• D’une difficulté du patient à s’adapter à la situation

L’utilisation du code R52.2 douleur chronique nécessite que le dossier mentionne l’existence d’une douleur chronique dans le cadre de cette définition.

DOULEUR CHRONIQUE IRREDUCTIBLE

La douleur chronique irréductible est une douleur chronique ne cédant pas aux traitements habituels délivrés en ville, engendrant une altération durable de la vie du patient, et nécessitant une prise en charge par une équipe multidisciplinaire et spécialisée pour prescription d’antalgiques de pallier 3 +/- adjuvants, antiépileptiques ou antidépresseurs, et/ou autres stratégies antalgiques complexes (rotations d’antalgiques ; traitements nécessitant des compétences particulières : traitements invasifs médicaux, actes anesthésiques ou chirurgicaux, ou radiothérapie).

Le traitement de la douleur chronique irréductible : dans le cas d’un séjour dont le motif principal a été une prise en charge spécifiquement algologique, indépendante du traitement de la cause, à comme DP R52.10 (Douleur neuropathique) ou R52.18 (Douleur chronique irréductible).
Dans cette situation, on ne tient pas compte de la note d’exclusion de la catégorie R52 (italique)

C’est le cas lorsque l’hospitalisation s’est déroulée dans une unité de prise en charge de la douleur chronique.

Source : Guide méthodologique PMSI MCO 2020 (version provisoire)

Codage de la malnutrition, dénutrition (consigne de codage 2020)

Mise à jour 3 septembre 2020 : « Consignes et définitions en lien avec la dénutrition« 

Les consignes de codage de la malnutrition, dénutrition dans le guide méthodologique MCO sont entièrement réécrites en 2020, en lien avec la publication par l’HAS et la Fédération Française de Nutrition en novembre 2019 des recommandations de bonne pratique pour le diagnostic de la dénutrition de l’enfant et de l’adulte.

Ces consignes concernent tous les champs PMSI.

Le diagnostic de la dénutrition nécessite la présence d’au moins 1 critère phénotypique et 1 critère étiologique.

Ce diagnostic est un préalable obligatoire avant de juger de sa sévérité. Il repose exclusivement sur des critères non biologiques.

Ces critères sont résumés ci-dessous.

Le diagnostic de la dénutrition chez les patients âgés de moins de 18 ans

Les critères phénotypiques sont les suivants :
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# IMC < courbe IOTF 18,5
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé 2 couloirs en dessous du couloir habituel de l’enfant (courbe de poids)
# réduction de la masse et/ou de la fonction musculaires (lorsque les normes et/ou les outils sont disponibles)

Les critères étiologiques sont les suivants :
# réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de 2 semaines par rapport :
## à la consommation alimentaire habituelle quantifiée, ou aux besoins protéino-énergétiques estimés
## absorption réduite (malabsorption/maldigestion)
## situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) :
pathologie aiguë ou
pathologie chronique évolutive ou
pathologie maligne évolutive

Les critères de dénutrition modérée chez les patients âgés de moins de 18 ans

# courbe IOTF 17 < IMC < courbe IOTF 18,5
# perte de poids ≥ 5 % et ≤ 10 % en 1 mois ou ≥ 10 % et ≤ 15 % en 6 mois par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé entre 2 et 3 couloirs en dessous du couloir habituel.

L’observation d’un seul critère de dénutrition modérée suffit pour poser le diagnostic de dénutrition modérée dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère phénotypique + 1 caractère étiologique).

Les critères de dénutrition sévère chez les patients âgés de moins de 18 ans

# IMC ≤ courbe IOTF 17
# perte de poids > 10 % en 1 mois ou > 15 % en 6 mois par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# stagnation pondérale aboutissant à un poids situé au moins 3 couloirs (représentant 3 écarttypes) en dessous du couloir habituel
# infléchissement statural (avec perte d’au moins un couloir par rapport à la taille habituelle).

L’observation d’un seul critère de dénutrition sévère suffit à qualifier la dénutrition de sévère dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Le diagnostic de la dénutrition chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

Les critères phénotypiques sont les suivants :
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# IMC < 18,5 kg/m2 ;
# réduction quantifiée de la masse et/ou de la fonction musculaires.

Les critères étiologiques sont les suivants :
# réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’1 semaine, ou toute réduction des
apports pendant plus de 2 semaines par rapport :
## à la consommation alimentaire habituelle quantifiée,
## ou aux besoins protéino-énergétiques estimés ;
# absorption réduite (malabsorption/maldigestion) ;
# situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) :
## pathologie aiguë ou
## pathologie chronique évolutive ou
## pathologie maligne évolutive.

Les critères de dénutrition modérée chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

# 17 < IMC < 18,5 kg/m2
# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# mesure de l’albuminémie par immunonéphélémétrie ou immunoturbidimétrie >30 g/L et < 35 g/L.

L’observation d’un seul critère de dénutrition modérée suffit à qualifier la dénutrition de modérée dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Les critères de dénutrition sévère chez l’adulte (≥ 18 ans et < 70 ans)

# IMC ≤ 17 kg/m2
# perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie
# mesure de l’albuminémie par immunonéphélémétrie ou immunoturbidimétrie ≤ 30g/L.

L’observation d’un seul critère de dénutrition sévère suffit à qualifier la dénutrition de sévère dès lors que la dénutrition est présente (1 caractère étiologique + 1 caractère phénotypique).

Lors de l’observation simultanée d’un seul critère de dénutrition sévère et d’un ou plusieurs critères de dénutrition modérée, il est recommandé de poser un diagnostic de dénutrition sévère.

Le diagnostic de la dénutrition chez la personne âgée ≥ 70 ans repose sur les recommandations HAS 2007, intitulées « Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée »

Les critères diagnostic de la dénutrition chez la personnes âgée ≥ 70 ans repose sur la présence d’un ou de plusieurs critères ci-dessous (l’interprétation du dosage doit tenir compte de l’état inflammatoire, évalué avec le dosage de la protéine C-réactive) :

# perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois
# IMC <21 kg/m2
# albuminémie <35 g/l
# MNA global <17

La dénutrition sévère chez la personnes âgée ≥ 70 ans

# perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois
# IMC <18 kg/m2
# albuminémie <30 g/l

L’emploi des codes E40 à E46 doit se fonder sur ces critères (en pratique E43, E44 et E46).

Source : Guide méthodologique PMSI MCO 2020

Codage des chutes à répétition R29.6 (consigne de codage 2020)

Le codage des chutes à répétition (R29.6) est réservé aux situations correspondant à la définition suivante :
chutes à répétition en raison du grand âge ou d’autres problèmes de santé mal définis.

La chute est définie comme le fait de se retrouver involontairement sur le sol ou dans une position de niveau inférieur par rapport à sa position de départ.

Le caractère répétitif des chutes est considéré à partir du moment où la personne a fait au moins deux chutes dans l’année qui précède le recueil d’information.

Exemple 1

La chute à répétition est le DP d’un séjour motivé par la chute, séjour au cours duquel aucune lésion (conséquence de la chute) n’est traitée et aucune cause n’est trouvée.

Il peut donc s’agir :
• d’une chute constatée répétitive (au moins deux chutes dans l’année), le DP est la chute R29.6 ;
• d’un bilan de chutes répétitives à la recherche d’une pathologie causale et sans que cette cause soit trouvée, le DP est la chute R29.6

Exemple 2

La notion de chute à répétition peut être un DAS car elle marque une fragilité du patient dans les cas pour lesquels elle ne sera pas le DP :
• Dans les cas où la chute à répétition est à l’origine de lésion, la lésion étant le DP du séjour, et seulement si aucune causalité n’est retrouvée, le DAS est la chute R29.6.

Source : Guide méthodologique PMSI MCO 2020 (version provisoire)

Publication de la CIM-10 2020

Mise à jour 17 avril 2020Ajout des extensions au code U07.1 et version au format ClaML
La version du volume 1 de la CIM-10-Fr PMSI est actualisée avec les nouvelles extensions PMSI du U07.1 COVID-19,  permettant d’identifier les différentes prises en charge en lien avec l’épidémie de COVID-19.
Une version au format ClaML est également publiée et disponible sous ce lien.

Pas d’évolution par rapport à la version CIM-10 2019, en particulier aucun ajout et aucune suppression de codes, si ce n’est quelques micro-évolutions de libellés.

Rappel : la CIM-10 2020 comprend la dernière évolution de la CIM-10 2019 (voir article « Ajout du code CIM-10 U07.0 Affection liée au vapotage à partir du 24 septembre 2019« )

Sources : Volume 1 (Table analytique) de la version provisoire de la CIM-10 2020 – Modifications de la CIM-10 introduites en 2020 (ATIH)

Ajout du code CIM-10 U07.0 Affection liée au vapotage à partir du 24 septembre 2019

En réaction à l’apparition récente d’affections liées au vapotage, l’OMS a estimé qu’il serait pertinent de pouvoir suivre tous les cas rapportés, jusqu’à ce que des informations plus détaillées soient disponibles.

C’est pourquoi, une recommandation de codage a été transmise à tous les états membres de l’OMS.

Elle est applicable depuis le 24 Septembre 2019.

Le nouveau code est introduit dans le Chapitre XXII Codes d’utilisation particulière et dans la catégorie U07 nommée à cet effet Affections d’étiologie incertaine.

Il a pour code et libellé U07.0 Affection liée au vapotage.

Pour la classification PMSI, il est autorisé en diagnostic associé (DAS) dans les séjours concernés.

Pour les utilisateurs PMSISoft : CIM-10 mise à jour au 24 octobre 2019