Author: DG

Nouveauté du PMSI PSY en 2014 : nombre de diagnostics et facteurs associés en ambulatoire (RAA)

La version officielle au BO du Guide Méthodologique du PMSI PSY pour l’année 2014 est parue.

Une seule nouveauté spécifique mineure spécifique au PMSI PSY à relever :

  • dans le cadre des prises en charge en ambulatoire (CMP, CATTP) hors OQN, la possibilité précisée de renseigner jusqu’à 9 diagnostics et facteurs associés par résumé d’activité ambulatoire (RAA)

Les autres nouveautés sont communes à tous les champs PMSI en 2014 (voir nos articles précédents sur le sujet) :

– ajout de codes CIM-10 en extensions nationales

– ajout de la variable « Code gestion » obligatoire dans le VIDHOSP et caractère dorénavant obligatoire pour les champs Code participation assuré ; N° d’entrée ; Rang de naissance ; Rang du bénéficiaire ; N° caisse gestionnaire ; N° centre gestionnaire

Source : Guide Méthodologique du PMSI PSY 2014

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Un exemple d’utilisation du PMSI : l’identification des séjours potentiellement évitables (Journées EMOIS 2014)

Nous relayons la présentation d’une étude menée au CHU de Montpellier sur la question assez neuve de l’identification des séjours potentiellement évitables, étude présentée par le Dr Grégoire MERCIER lors des dernières journées EMOIS qui se sont tenues les 3 et avril 2014 à la Cité Universitaire à Paris.

Levons tout de suite une ambigüité. Ce terme d' »Hospitalisation Potentiellement Evitable (HPE) » est un faux ami : il faut entendre par là un séjour déclenché en théorie pour « motif sensible aux soins primaires », donc un séjour pertinent pour l’hôpital mais qui aurait pu être évité si la prise en charge amont avait été plus pertinente. Exemple avec la décompensation de certaines maladies chroniques comme le diabète ou l’insuffisance cardiaque.

On voit là tout l’intérêt du PMSI dans un but de santé publique pour mesurer dans la durée l’amélioration de la prise en charge des soins primaires : plus cette prise en charge sera efficiente, moins il y aura de séjours HPE !

Toute la question va donc être d’identifier ces séjours HPE : c’est l’objet de cette présentation que nous vous invitons à consulter (lien ci-dessous).

Le travail présenté s’inscrit d’ailleurs dans le cadre d’un projet OMS en région Languedoc Roussillon.

En l’état actuel des recherches, il s’avère difficile à l’heure actuelle, de proposer une définition universelle qui permettrait d’identifier simplement ces séjours, l’utilisation de 2 algorithmes donnant des résultats globaux très différents (2% de séjours en HPE dans un cas et 11,7% dans l’autre cas). Aussi le projet est-il orienté vers une prise en charge spécifique, en l’occurrence les maladies respiratoires chroniques.

Des travaux très intéressants qui se poursuivent, avec toute la prudence méthodologique qui s’impose, loin d’un fantasme gestionnaire réducteur qui consisterait à trouver une recette magique permettant de réduire facilement la part de ces séjours HPE à l’hôpital.

Source :JOURNÉES EMOIS PARIS 2014: HOSPITALISATIONS POTENTIELLEMENT ÉVITABLES EN FRANCE : COMMENT LES IDENTIFIER À PARTIR DU PMSI ? (durée vidéo : 19min36s)

Les autres présentations EMOIS 2014 : ici

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Importance de l’exhaustivité des données MCO CHAQUE MOIS en 2014

Il arrive qu’à l’occasion d’une rupture dans la chaîne continue de codage (absence prolongée du médecin DIM ou de la TIM, panne informatique, sous-capacité récurrente à produire le codage de l’activité, etc…), un établissement « prenne du retard » en cours d’année dans l’exhaustivité et le contrôle qualité du codage de son activité MCO.

Il peut alors être tentant de se dire que, puisque le codage PMSI en cours d’année est cumulatif, il sera toujours temps de rattraper le retard qui s’accumule avant le 31 janvier de l’année suivante.

L’expérience nous montre que ce pari est très périlleux, singulièrement depuis 2013. En effet :

  • dans les faits, il est souvent difficile de revenir le codage de dossiers vieux de plusieurs mois avec la même pertinence que si le dossier est codé dans la foulée, ne serait-ce que pour revenir vers le médecin ou le chirurgien pour lui demander un éclaircissement sur un dossier. Concrètement, nous constations tous les jours chez T2A Conseil que « ne pas coder au fil de l’eau = perte de recettes T2A ».
  • il n’y pas plus de pertinence, au moins temporaire, des reporting mensuels aux équipes puisque pour les mois concernés la comparaison N/N-1 au mois n’a plus de sens.
  • l’ATIH met à jour la base nationale chaque mois et observe les variations d’activité des établissements. Attendez-vous donc à recevoir un coup de téléphone de l’ARS 15 jours après la fin du mois si l’envoi est significativement sous-représentatif ou si l’envoi mensuel en cumulé n’a pas été effectué
  • pour calculer la rétrocession aux établissements des sommes mises en réserve au titre du coefficient prudentiel (0,35% en 2014) en cours d’année, la tutelle se base sur le PMSI en cours d’année, à priori le PMSI des 8 premiers mois de l’année. Si cette base PMSI cumulée infra-annuelles est sous-représentative, la base de calcul pour la rétrocession au titre du coefficient prudentiel sera du coup aussi sous-évaluée. La FHP MCO s’en ait faite d’ailleurs récemment l’écho (voir lien ci-dessous)

Source : Dépêche FHP MCO « TRANSMISSION DES DONNÉES PMSI ET FINANCEMENT DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ » du 17 juin 2014

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Les référentiels de coûts MCO DGF et OQN pour les GHM en V11f sont disponibles

L’ATIH a publié les coûts moyens 2012 des séjours hospitaliers MCO dans les établissements de santé publics et privés, basés sur l’ENC MCO portant sur l’activité 2012.

La documentation comprend :

  • un excel pour les cliniques MCO avec les GHM en V11f
  • un excel pour les hôpitaux et ESPIC MCO avec les GHM en V11f
  • un guide pratique pour lire et se repérer dans les excels
  • un guide technique qui détaille les modalités de calculs

Rappelons qu’évidemment ces résultats ne sont pas à prendre au pied de la lettre pour chaque établissement, mais qu’ils constituent toutefois une source irremplaçable pour se positionner quant aux coûts de production de ses principaux GHM, hors coût de structure.

Nous utilisons régulièrement ce référentiel pour comparer en relatif les poids respectifs des grands postes de dépenses (logistique médicale, activités cliniques, LGG, dépenses médico-techniques, etc…) pour les GHM significatifs en nombre de séjours. Concrètement, si pour un tel GHM, dans l’établissement, on a une part de dépense clinique, donc essentiellement les salaires des médecins et paramédicaux, double de la part indiquée pour ce même GHM dans l’ENC MCO, on creuse la question !

A noter que dans la feuille « Intervalle de confiance » des excels, il est donné une « DMS nationale ». Chez T2A Conseil nous n’en tenons pas compte et travaillons avec la DMS nationale issue du référentiel OVALIDE MCO qui est plus récente et qui n’est donc pas la même. Exemple  en DGF, le GHM 01C032 a une DMS nationale ENC de 10,7 jours alors qu’elle est de 9,7 jours dans le référentiel OVALIDE (« GHMINFO_exDGF.xls »)

Source : Référentiel de coûts MCO 2012 (ATIH)
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Généralisation au 1er janvier 2015 du PES V2 « aller » pour les hôpitaux sur les activités MCO, SSR et PSY

En parallèle du déploiement de FIDES pour les établissements publics et ESPIC MCO, avec la même logique de dématérialisation et de productivité, se déploie actuellement le projet PES V2.

Rappelons que la généralisation dans les établissements de santé publics du protocole d’échange standard (PES V2) est un projet qui a pour ambition la dématérialisation de bout en bout des échanges entre l’ordonnateur et son comptable, à la fois pour ses pièces comptables, et pour ses pièces justificatives, qu’ils s’agissent d’opérations en dépense ou en recette, et quelle que soit la nature de l’activité hospitalière concernée (activité de soin, achat, paie…). Les échanges se font via un protocole d’échange standardisé géré par le logiciel HELIOS.

Pour information, le volume des pièces aujourd’hui manipulées par les établissements publics de santé chaque
année est évalué à plus de 200 millions de feuilles papier !

Une circulaire (voir lien ci-dessous), datée du 30 mai 2014, vient préciser le calendrier de déploiement du PES V2 pour les hôpitaux publics. A compter du 1er janvier 2015, le protocole PES V2 « aller » sera généralisé à tous les hôpitaux sur le périmètre sanitaire : médecine chirurgie obstétrique (MCO), soins de suite et de réadaptation (SSR) et psychiatrie. 

Le protocole « retour », quant à lui, est actuellement en phase de « spécifications » : il sera testé auprès de sites expérimentateurs fin 2014-début 2015 pour une généralisation progressive dans les hôpitaux d’ici 2016

Sources :

INSTRUCTION INTERMINISTERIELLE DGOS/PF/DGFP/CL1A/2014 N°173 du 30 mai 2014
relative aux modalités de déploiement de la facturation individuelle (FIDES) dans les établissements de
santé publics et privés non lucratifs ayant une activité de médecine, chirurgie, obstétrique et
odontologie et aux modalités de déploiement du protocole d’échange standard PES V2 et de
dématérialisation des opérations en comptabilité publique des établissements publics de santé

Dossier du Ministère « Dématérialisation de la chaîne de la dépense et de la recette »

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