La rémunération au forfait de certains épisodes de soins fait partie des pistes actuellement travaillées pour améliorer la pertinence des recettes des établissements MCO, à côté des recettes en T2A et des dotations fixes ou par seuil (MIGAC, FAU, …).
La Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique (SOFCOT) s’interroge quant à la pertinence de cette évolution. Elle a fait réaliser une analyse médico-économique par l’économiste Frédéric Bizard qui a étudié les conséquences de la rémunération au forfait d’un épisode de soins sur la prothèse de hanche et de genou telle qu’elle se pratique en Suède et aux USA (liens en sources).
Cette étude conclut que ce nouveau mode de financement n’a pas fait ses preuves en Suède ou aux USA avec un mode de rémunération à haut risque pour les patients comme pour les soignants.
En particulier 4 effets pervers sont attendus pour les patients et pour les soignants :
– sélection des patients parmi les plus fragiles
– des surcoûts administratifs élevés
– une complexité des circuits financiers générant des tensions entre les acteurs du parcours
– remise en cause de la responsabilité et de l’indépendance professionnelles
Sources : Synthèse de l’étude « Evaluation médico-éconnomique du paiement à l’épisode de soins » (SOFCOT – F. Bizard) – Rapport complet de l’étude « Evaluation médico-éconnomique du paiement à l’épisode de soins » (SOFCOT – F. Bizard) — PAIEMENT À L’ÉPISODE DE SOINS : UNE UTOPIE À HAUT RISQUE EN FRANCE ! (article F. BIZARD)